Au premier tiers de Somerville je suis pris d'un doute affreux car le jeu m'agace à plus d'un titre : tiens le troisième Playdead est déjà sorti et c'est ça le résultat ? Vérification faite le jeu est signé par un transfuge de Playdead, ce qui explique ma confusion, amplifiée par le thème SF .
Sauf que Somerville se plante quasiment à tous niveaux : le gameplay, la jouabilité et la narration. Seule la direction artistique s'en tire honorablement. Le résultat n'est pas désastreux mais il est médiocre.
Ludiquement le jeu propose peu : disons 2/3 puzzles tellement le reste est à la fois pauvre et trivial, et handicapé par la jouabilité approximative. Car en ajoutant de la profondeur à la 2.5D de la formule Playdead Jumpship se plante (un peu comme ce qui était arrivé avec Trine 3) : l'intérêt est inexistant en terme de gameplay mais en plus la caméra est à la rue et notre personnage disparaît régulièrement derrière les décors, bute sans cesse contre les objets et, d'une manière générale, est difficile à situer dans la profondeur.
Enfin sur le plan narratif le choix de ne proposer ni texte ni dialogues me semble un pari raté : le résultat est sans âme et sans émotion, comme un théâtre de marionnettes sans marionnettiste à la manœuvre. On ne comprend pas ce que cherchent à exprimer nos rares compagnons de route et on a l'impression de progresser sans logique dans une architecture de palais des glaces, en se heurtant à des obstacles invisibles pour trouver la seule route possible.