Après la parenthèse « Sonic Boom » sur la génération précédente (WiiU et 3DS), voici donc le premier Sonic inédit sorti sur Switch/PS4/XboxOne. Un véritable retour aux sources puisqu’il s’agit d’un jeu de plate-forme entièrement en 2D, comme pour les premiers jeux Sonic The Hedgehog. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : LE gros coup de cœur que j’espérais depuis que je me suis lancé dans ma rétrospective des jeux Sonic, il est là !
Il y a tellement de bonnes choses à dire sur ce jeu, véritable déclaration d’amour aux tout premiers jeux Sonic de l’ère Megadrive. Tout d’abord, la réalisation retro est exemplaire : les graphismes en 2D sont magnifiques, colorés et détaillés, du pixel-art de haut niveau – avec des décors parfois directement inspirés des anciens Sonic, parfois totalement inédits, mais tous plus réussis les uns que les autres. L’animation est également parfaite, le jeu est fluide et la sensation de vitesse fait honneur à la saga. Et musicalement, c’est que du bonheur : comme pour les décors, le jeu trouve un équilibre parfait entre reprise des anciens thèmes et nouveautés, et le résultat est à la fois dynamique, fun et entrainant, mais aussi toujours parfaitement adapté à la situation.
Sur le fond, c’est également un sans-faute. La jouabilité est toute simple sans être simpliste : il suffit juste de se déplacer et de sauter (et, occasionnellement, de se baisser pour accélérer en boule). Une formule très efficace et qui a fait ses preuves. Mais là où j’ai vraiment été bluffé, c’est sur le level-design et le rythme général, magistral. Les créateurs du jeu ont réussi à trouver un équilibre parfait entre phases de vitesses, plate-forme et adresse pure. Je ne me suis pas ennuyé une seconde avec ce Sonic Mania - même les niveaux aquatiques sont réussis, c’est dire. Et la difficulté est vraiment bien dosée, les habituels pièges, ennemis, pics, trous et obstacles sont placés avec beaucoup d’intelligence.
A côté de ça, pas grand-chose de négatif à dire sur ce Sonic Mania. Evidemment, ce n’est pas cet opus qui peut potentiellement plaire à ceux qui n’accrochent pas à Sonic en général : le jeu demande un certain sens de l’anticipation et le parcours des niveaux, avec ces embranchements multiples, à de quoi déboussoler n’importe quel nouveau venu. On pourrait aussi reprocher à Sonic Mania de forcer un peu sur le fan service en recyclant pas mal d’anciens mondes des jeux Sonic Megadrive, mais ce recyclage est tellement bien fait et bien dosé que ça ne m’a pas dérangé du tout. Même la durée de vie, sans être extraordinaire, est plus élevée que pour les autres Sonic 2D, avec un nombre total de 24 niveaux – tous ni trop courts, ni trop longs. En fait, le seul vrai reproche que j’adresserai à ce Sonic Mania, c’est l’absence de sauvegarde entre les différents actes et boss au sein d’un même monde. Comme je le disais, les niveaux et les boss sont bien dosés, mais à peine trois vies pour faire deux actes + un mini-boss + un boss, c’est quand même très juste, et, surtout, c’est très rageant de devoir se retaper l’ensemble du monde après avoir perdu sa dernière vie sur un boss de fin. Alors certes, c’était comme ça aussi sur Sonic 3, Knuckles et Sonic Advance 1 et 2, mais là, tout de même, pour un jeu sorti en 2017, c’est bête de ne pas avoir au moins proposé au joueur une option pour régler ce problème.
Sonic Mania est donc un bel hommage aux origines du hérisson bleu, mais aussi et surtout un excellent jeu de plate-forme 2D, soigné, bien dosé, bien rythmé, prenant et très fun. Un grand Sonic.