SoulCalibur Legends
4.3
SoulCalibur Legends

Jeu de Namco (2007Wii)

Tant qu'on ne perd pas, on finit toujours par gagner.

Si d'avis il vous arrive de rejouer à un jeu que vous avez fait étant gamin, et abandonné par la suite car le jeu puait la merde, je peux vous assurer que réitérer l'expérience n'est pas de bon augure. Le jeu est toujours merdique malgré le changement d'âge.

Soulcalibur Legends rejoint la longue série des ratés franchisés que la WII a su si bien massacré pour le plaisir d'avoir des références sur leur nouvelle console. Evidemment, Resident Evil, Silent Hill, et forcément Soulcalibur, tout le monde y est passé.

Le jeu a alors essayé, avec un grand E, d'embrasser la maniabilité à chier de la console tout comme son frangin dégénéré Disaster Day of Crisis, et cela donne encore un résultat pitoyable.

Déjà, on se pose des questions à savoir si la nunchuck restera un jour collée à la manette jusqu'à la fin d'un niveau... C'est à espérer qu'à travers tous les coups dans le vide, elle reste branché au bâtonnet principal, ce qui n'est pas le cas. Débranché, elle vous fait perdre le rythme du jeu avec l'avertissement que quelque chose est comme par hasard débranché, et aussi par extension, coince les déplacements vers le bas vous empêchant d'avancer. Je croyais que la WII avait été testée pour éviter ce genre de bêtises, mais je crois que la faute réside plus dans le jeu qui vous demande sans arrêt de gigoter le bâtonnet dans tous les sens.

Vous pouvez éviter dans ce jeu, ce que je n'arrivais pas à faire volontairement, vous pouvez parer, ce que je ne trouvais pas évident de faire avec la touche Z, la touche oubliée de l'histoire de l'humanité mais pas autant que le 1 et le 2, les pauvres. Gigotez donc la manette vers la gauche, et vous irez à droite. Gigotez la manette vers la droite, et vous ferez un coup. Bref, il y a de tout dans ce jeu, beaucoup de coups et très peu d'esquives surtout que la nunchunk est encore plus hasardeuse que la Wiimote. Il arrive qu'à certains niveaux, on demande de faire des coups de la droite vers la gauche, mais aucun des personnages ne le fait par défaut. Il faut alors invoquer la chance et les dieux, ainsi que le dieu de la chance pour espérer faire le coup précis tout en sachant que des canons vous bombardent la gueule en même temps...

A part ça, pour se diriger dans le jeu, on opère des poussées vers l'avant ou en arrière (que je n'ai jamais su faire) pour réduire la distance entre les ennemis, je conseille alors de tout simplement utiliser les sauts bien plus pratiques et même l'une des arnaques les plus puissantes du jeu, vous permettant de niquer la plupart des boss et des ennemis. Néanmoins, oubliez de faire les sauts au bon moment, quand votre personnage est lancé dans une série d'attaques ou d'animations sans fin, vous allez foncer dans le tas et espérer gagner.

Les boss, je n'ose en parler, ils incarnent la merde ambiante. Cela dépend du vent, de la pression de l'air, de l'amiante dans les murs, du nombre de globules blancs si un boss a décidé de gratter la vulnérabilité deux fois de suite, vous interdisant de le toucher alors qu'il a terminé sa première attaque. La technique est de toujours coller le boss pas trop loin ni trop près, et d'espérer que cette fois-ci, ça passera. PATTERN DE FOLIE.

Si vous lisez ceci et que vous trouvez ça utile, de rien, j'ai cherché sur Internet mais les gros nerds ont toujours le mot pour dire que... ce boss est facile, il suffit d'éviter les coups... Mais jamais ces imbéciles ne parlent des défauts du jeu qu'il faut cerner pour s'améliorer.

Il y a un système d'amélioration dans le jeu, des blasons de cuivre à récupérer dans les vases et honnêtement, la chose la plus abstraite possible. L'arme augmente en niveau mais que fait-elle de plus ? Et aussi, peut-on retourner dans des niveaux pour s'améliorer ? Pas vraiment, à moins que vous voulez amener des coéquipiers dans ce jeu de merde pour finir des missions ensembles. Mouais.

Et dire que du haut de mes 12 ans, je me tordais de rire face aux dangers complètement aléatoires du jeu, de gros rochers bien ronds qui vous foncent dans la gueule, des balistes bien chiantes à péter à cause de la visée automatique du jeu (vous devez alors enfoncer A pour supprimer le "verrou" qui magnétise les ennemis à vous, néanmoins, c'est très difficile de passer entre les deux en combat, encore plus de changer de cible pour atterrir sur la bonne, celle qui se trouve derrière nous et qui nous gratte les couilles), les trous qui lâchent des flèches ou du poison, ou de la glace, ou des flammes toujours pile au croisement entre deux couloirs comme ça, vous vous faites avoir, ou ces murs de flammes qu'il faut taper dessus pour les faire disparaître, les piliers qui tombent sur votre gueule et comme la caméra est si proche du sol, vous ne verrez rien arriver. Franchement, du grand n'importe quoi quand on s'attend à jouer à Soulcalibur...

MAIS LEGENDS signifie QUETE LEGENDAIRE !

Au moins, comme dans les précédents opus, on voyage en Europe, en Asie, en Afrique, c'est le tour du monde en 50 niveaux, 50 niveaux qu'on peut diviser en 5. 10 niveaux différents. Mais alors, où sont les 40 autres ? Ce sont les mêmes, vous allez vous taper ad vitam aeternam les mêmes niveaux en boucle. A l'approche d'un nouveau chapitre, vous vous retapez tout et à la fin, vous retourner à Vienne pour faire la même chose qu'avant, défendre le château sur le même champ de bataille et un timer qui est trop large pour un tel niveau. A travers ces niveaux, vous allez vivre une courbe de difficulté des plus absurdes, les 4 premiers chapitres se font les mains dans le slip, tout est trop facile, mais dès que le monde se retourne dans son axe, vous connaîtrez plus de difficultés à finir les niveaux du premier coup... Alors, je vous rassure, c'est au bout de deux ou trois essais que ça passera. La faute principalement aux personnages de merde qu'on vous oblige à jouer alors que vous adorez Sophitia (qui s'est bien faite arnaquer en bonnet de soutien-gorge), et ce pauvre Siegfried qui va devoir faire ses niveaux tout seul, comme un grand lourdaud qu'il est.

A la fin, c'était une évidence, on se retape tous les boss du jeu, une nouvelle fois... Puis, on fait suivre les boss car il n'y en a jamais assez, dragons sur dragons, des bleus, des rouges, des dorés, et des portes, des rouges, des bleus, et des dorés. Bien soûlante les dernières portes... Je vous le dis. Et ensuite, c'est le boss final, qui n'est pas le boss final car voilà surgis de nulle part, un autre boss... Le gaillard qu'on connaît depuis le début du jeu et qui était notre allié... Comme par hasard. Idem pour l'empereur masqué, c'était un méchant ! TWIST FINAL ! Et en plus, c'était une femme !!! TWIST DE TWIST FINAL ! Règle d'or pour la culture japonaise, tant qu'on a pas vu de seins, on n'est jamais sûr à 100% du sexe.

Franchement, je croyais qu'avec toutes ces discussions qu'on a eues entre chaque niveau où chacun se raconte à quel point ils ont failli durant leurs quêtes, où on s'autoflagelle car on est tous faibles et avides de pouvoirs, mais tous ensemble, on se rend compte que notre quête a un sens... MAIS OUI !

On parle tous et trop qu'on finit par dire des insanités qui me rappellent SAOnline : Tout est fini, si tu meurs. Donc ne meurs pas.

Tant qu'on ne perd pas, on peut toujours gagner !

Le meilleur reste les champs de bataille où tout le monde parle à la suite et finisse par se contredire sur les ordres : On se retire, trop d'ennemis !/ Gardez vos positions, on résiste !

Iska et Siegfried discuteront alors à quel point il faut protéger les humains, et se le rappelleront constamment car ils l'oublient assez vite. IL FAUT PROTEGER CE QU'IL Y A PROTEGER. Comme sa soeur, qu'il n'arrête pas de raconter à quel point, elle est douce, à quel point son pain est précieux, à quel point son miel est sirupeux et que son vin est clair est boisé avec des notes de gingembre mariné. A tel point que cela devient ridicule que chaque endroit sur cette planète Terre lui rappelle sa douce soeur... même si on s'éloigne de sa Hongrie natale, il ose nous faire des cours de sentimentalisme ou d'histoire ! (Spartacus était hongrois... MA PAUVRE SOEUR était HONGROISE AUSSI !)

Spartacus n'était pas hongrois.

Mais à la fin, Iska ne veut plus rien protéger, il a oublié ce qu'il voulait faire, il a tout oublié, alors il veut détruire le monde. Son plan machiavélique lui est revenu à l'esprit seulement parce qu'il est tombé sur les armes par hasard car bien avant, il aurait pu se les procurer, dès que sa sœur, l'impératrice qu'il contrôlait depuis le début, les a reçues en cadeau de la part de Siegfried.

Alors on le tue, plus facilement que sa sœur, et là, il se rappelle à nouveau qu'il aurait dû protéger les gens qu'il faut protéger. Et il meurt. Siegfried oublie ce qu'il veut faire maintenant, alors, il s'en va. Aucune cinématique ne nous permettra d'apprécier tous ses fabuleux amis qu'il s'est fait en route, tous ont disparu. L'amitié avec un grand A.

Heureusement que ce jeu m'aura appris une belle leçon de vie... A part que tous les jeux japonais se ressemblent comme deux gouttes d'eau, il m'aura appris que...

Pour gagner dans la vie, il ne faut pas mourir...

Diegressif
3
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Créée

le 7 janv. 2024

Critique lue 7 fois

Diegressif

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