N'est pas un film qui veut, tente ta chance à ta prochaine réincarnation bro.
Limité à du 16/9ème, au-delà, ce sont de vilaine bandes noires dégueulasses en haut et en bas, comme sur les Assassin’s Creed, à la différence où sur ce dernier, c’est bien moins génant que sur un jeu de tire…
Je n’arrive pas à comprendre le choix du TPS, en quoi avons-nous besoin d’avoir un regard extérieur sur le personnage que nous jouons ? Le choix du FPS aurait été bien plus intéressant en termes de GamePlay et de narration.
Autant je comprends cette orientation pour un Gear Of War ou un Space Marine, centré sur la testostérone débordante des personnages que l’on incarne, autant là, pour raconter une histoire « sérieuse » de manière « sérieuse », bah ça pue un peu de la shmeck, comme disent les djeunes.
J’ai voulu tester le jeu à la manette, bien mal m’en pris, c’est proprement injouable et je suis vite retourné à mon mulot préféré. Le GamePlay ne s’en trouve pas miraculeusement amélioré, mais c’est déjà moins une torture…
On notera au passage que le jeu ne fait pas la différence entre le clavier alphanumérique et le pavé numérique…
Il y a un vieux bloom indésactivable, ça donne un côté très cheap.
Les textures de l’environnement manquent un peu de finesse.
Cependant, artistiquement, c’est très largement crédible, l’écoulement du sable est bien fait, et l’environnement me fait vraiment croire à un Dubaï ensablé.
Un de mes coéquipiers approche d’une porte, la regarde langoureusement, et s’exclame « Merde ! Elle est fermée ! »… Putain ducon ! T’a même pas essayé de l’ouvrir !!!!!!
L’histoire et la manière dont elle est racontée me fait penser à un film, manque de bol, dans un JV, ça passe tout de suite moins bien. Les codes du cinéma ne sont pas les mêmes que ceux du JV.
Ha, une scène psychédélique : un stroboscope avec des ennemis qui se transforme en mannequin quand on les tues genre « oups vous vous êtes trompé », manque de bol, les mannequins se « déplacent » pour mieux se faire tuer, c’est très très mal fait, surtout qu’ils ne se déplacent pas exactement quand la lumière est éteinte (du coup on les voit ces cons de mannequins fantômes !!!), et ça me fait penser que cette phase filera la gerbe à pas mal de monde.
Quelques hallucination ici et là, j’aime bien l’idée mais c’est fait/amené un peu bizarrement.
Quelques dialogues me font penser que les dév’s ont voulu briser le quatrième mur, sans forcément l’assumer.
La fin sens le « FightClub », en un peu plus capilo-tracté, ça m’a laissé… « Dubitatif »… J’ai compté 3 fins différentes, pourquoi pas.
Pauvre par son graphisme, moins par son design, Spec Ops The Line mise tout sur sa narration… En passant par une vue TPS, elle-même dédié généralement à des shooters bourrins le plus souvent, les développeurs ont fait l’erreur de s’adresser au mauvais public pour raconter leur histoire.
En l’état, difficile de conseiller le jeu à un narratologue, qui sera vite ennuyé par un GamePlay qui ne lui correspondra pas forcément, ou même une manière de raconter qui le saoulera peut-être.
Difficile également de le conseiller à un ludologue qui s’ennuiera bien vite du GamePlay maladroit et des graphismes qu’on pourra tout deux préférer sur d’autres titres plus orienté « Bourrin ».
SOTL n’est pas franchement mauvais, mais il n’est pas bon non plus : à 5€ ou moins, et si vous avez du temps à perdre.