Si je devais mieux faire connaitre un jeu qui n'a pas le succès qu'il mérite, je citerais sans hésiter, spec ops: the line, un tps qui a peut être souffert de la comparaison avec gears of war, les deux jeux ayant pourtant , mis a part le système de combat , pas grand chose a voir. En effet, spec ops, nous plonge dans la guerre, son horreur, son injustice, sa folie. Le jeu est une longue descente aux enfers, qui se poursuit jusqu'au twist final, qui donne un autre aspect, une autre vision de notre périple, et donc, de notre expérience de jeu. La chute, se ressent par une augmentation des choix (avec un certains fatalisme, sans "bon" ou "mauvais" choix) . Au fur et a mesure du jeu, on devra prendre des décisions, souvent de vie ou de mort sur un individu, testant l'humanité, les sentiments, la capacité a agir du joueur. L'une des plus importantes, est vers la fin du jeu,lorsque le joueur est encerclé par des civils, hostile aux militaires suite aux dégâts causés. (scène qui nous montre d'ailleurs l'infamie de la guerre, mais cette fois, en étant vu comme des coupables, ce qui renforce encore plus le malaise et la sorte de prise de conscience du joueur, et prenant a contre pieds de nombreuses production enjolivant la guerre, l'exemple le plus typique étant call of duty) On se surprend alors a tirer dans le tas, alors qui tirer en l'air suffit a faire fuir les civils. Le jeu nous a pris au piège.La guerre nous a pris au piège.
Cette chute, est présente a tout les niveaux du jeux, que ce soit le design des personnages, qui deviennent de plus en plus défigurés, la musique, qui devient de plus en plus pesante, et dans les écrans de chargements, ou l'écran d’accueil, (l’expérience dépassant donc les limites, du jeu "pur"; une prouesse) deviennent de plus en plus morbide (le soldat américain, se transforme en un cadavre), la mort devient de plus en plus punitive, les combats de plus en plus désespérés et violent (les armes devenant de plus en plus puissantes) . De plus, cette oeuvre mélange la critique de la guerre; notamment par les hallucinations du personnage principal, ou par les pertes civils (le paroxysme de l'horreur étant sans doute atteint lorsqu'on aperçoit des dizaines de victimes carbonisées) et "l’épique", (surtout lors des derniers combats) une sorte "d’héroïsme"
même si cette vision sera modifié par le twist final, qui montre, que finalement, le personnage principal n'est pas un héros
on enchaîne les combats énergiques, on a un sentiment de satisfaction lorsque l'on voit les corps des ennemis tomber un a un sous nos balles. Les armes sont variés, et la possibilité de donner des ordres a nos camarades, renforce l'immersion, en plus de permettre d'éliminer un ennemi coriace. La mitrailleuse offre une énorme sensation de puissance.Les graphismes servent l'action a merveille, alternant le sombre et le lumineux, l'étroit et l'ouvert, et ne tombant pas dans le piège du réalisme a outrance.
Spec ops the line est donc une oeuvre, travaillée, et une expérience jeu vidéo-ludique, pour moi en tout cas, marquante.