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Trainer un jour sur Senscritique, puis recevoir un message de Nicolas De Sousa pour me montrer à quoi ressemble son tout nouveau jeu qui s’apprête à sortir. Il m’offre bienveillamment une clé Steam, et empli de gratitude, je décide de poser ma manette en train de jouer à Nioh pour la brancher sur mon PC. C’est par pur hasard que je regarde le trailer du jeu, qui a l’air bien mignon et simpliste. Les jeux de plateforme classiques ne sont habituellement pas mon truc, sachant qu’il s’agit très souvent de jeux que j’abandonne très vite, même s’il existe des platformers récents qui arrivent à me maintenir en haleine comme Meat Boy. Donc, pour moi, Splasher était une surprise sortie de nulle part. Encore désemparé à l’idée de savoir quels jeux choisir devant l’avalanche de nouveauté de cette saison, je me suis dit pourquoi pas : Testons Splasher.


Niveau histoire et direction artistique, on contrôle un petit personnage qui découvre que l’usine (?) dans laquelle il travaille, se révèle être un lieu qui ne se gêne pas pour faire des expériences inhumaines sur des cobayes humains. Celui-ci doit donc se débrouiller pour sortir de cet endroit, et cela implique de devoir passer par des tonnes de niveaux sordides remplis de bestiaux, de flotte et de peinture. Le concept est simple, un début, une arrivée, et des tonnes d’obstacles qu’on doit chevaucher ou neutraliser. Un jeu de plateforme, quoi. Sauf qu’ici, pas de connerie aussi monotone qu’un NSMB, car on doit en plus de savoir gérer les obstacles et les sauts, il nous faut utiliser notre jet d’eau et de peinture. En gros, tout le long des niveaux, vous pourrez utiliser de la peinture rouge pour grimper aux murs (sur les surfaces adhérantes), de la peinture jaune pour rebondir, et un jet d’eau pour neutraliser tout type de liquide (dont les votre). Vous allez donc devoir jongler entre vos différents jets et sauts afin de franchir les nombreux obstacles sur votre route, tout en essayant de déblayer la zone des ennemis et des ordures à l’instar de Dustforce, pour augmenter votre score et avoir une chance de sauver un des membres de l’équipage de l’usine. Car oui, en plus d’avoir des niveaux de qualité, il y a aussi divers challenge et secrets (sous la forme de personnages à secourir, à la manière des Rayman Origins/Legends) histoire de rajouter du contenu pour rallonger la durée de vie du jeu sans pour autant de se foutre de notre gueule.


La direction artistique simple et épurée nous permette de nous consacrer à la tache en cours, tout en possédant des background art mignons tout plein et un univers déjanté.Et c’est vraiment satisfaisant. Là où la majorité des jeux de plateforme nous offrent un personnage avec des contrôles complets dès le premier niveau avec des options simples comme sauter et courir, Splasher fait cela progressivement dans son level design et ses mécaniques : on ressens donc jamais une quelconque impression de répétition ou d’ennui, car chaque niveaux nous demande d’utiliser des techniques très différentes : Les nouveaux jets se débloquent petit à petit , a peu près tout les 3/4 niveaux. Le jeu aime vous donner du challenge sans pour autant vous frustrer, on se retrouve donc avec des vies infinies et des checkpoints bien choisis pour vous punir lors de vos morts tout en vous laissant une marge pour rattraper vos erreurs. Un jeu qui demande du skill sans pour autant donner l’impression de n’exister que pour ce bête prétexte. Artistiquement, les graphismes se veulent simples afin de mieux cerner ce qui passe à l’écran, tout en gardant un petit charme unique au jeu. On a l’impression de plonger dans un univers de Cartoon network, avec ses bestioles et son environnement bizarre. Les musiques sont aussi excellentes et pleines d’énergie, d’electricité et de basses qui nous plongent directement dans l’ambiance tout en restant intéressantes à l’oreille. La direction artistique simple et épurée nous permette de nous consacrer à la tache en cours, tout en possédant des background art mignons tout plein et un univers déjanté.


Tout les ans, on tombe toujours sur des jeux dont on n’attendait rien et qui finissent par être des coups de cœurs comme Furi ou VA-11 Hall-A. Même si Splasher reste un petit jeu qu’on finit plutôt vite, il n’en reste pas moins charmant et amusant sur tout les points, et n’a rien à envier à des jeux avec des ambitions plus grandes. Un game design et un level design solide pour vous amuser de nombreuses heures, c’est parfois tout ce dont on a besoin. Et puis, on peut difficilement s’attendre à plus pour un jeu de cette envergure : Souvent, les choses les plus simples restent les plus agréables. En tout cas, il s’agit là d’un bon lancement pour la Splashteam, et on peut attendre d’eux de futurs beaux joujoux. Nouveau studio à surveiller, comme The Game Bakers, Heart Machine et Brace Yourselves Games.

Fivda
8
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le 11 févr. 2017

Critique lue 512 fois

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Fivda

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