Je ne m’étais pas plongé dans les aventures de ce bon vieux Sam Fischer depuis un bon moment (Chaos Theory il me semble) et me lançait dernièrement avec un certain plaisir régressif dans ce qui rentre désormais dans la catégorie du bon vieux blockbuster qui tâche. On notera tout d’abord que plus ça avance et plus notre héros, doublé par la voix de Schwarzy, règle son business en mode vénère, dans un cadre global que l’on sent passablement sous tension.


Les années 2000 sont passées par là, et la menace terroriste pèse de tout son poids sur l’ambiance du jeu : entre les hackers estoniens armés jusqu’aux dents, les barbus très méchants du Moyen-Orient et cette fameuse blacklist qui fait trembler sur ses pieds (d’argile) le grand édifice américain, on est confronté à un scénario ancré dans l’époque, bouffant à tous les râteliers du genre, et complètement sans intérêt.


Mais pour être franc, les Splinter Cell, même si je suppute que les créateurs auraient bien aimé, ne sont pas et n’ont jamais été Metal Gear Solid, et on y joue pour le gameplay plus que pour l’histoire qui se contente de fournir un cadre convenable aux missions d’infiltration « ou pas » qui nous sont proposées.


Ici, la mise en scène est mise en avant et on a même quelques QTE (peu heureusement), mais au final il s’agit toujours résoudre les missions comme autant de puzzle, même si la liberté d’y aller comme un bourrin est clairement laissée au joueur (mais moins rentable en terme de revenus et donc d’équipement a priori). Du coup la règle est inévitable : on y va en mode furtif et tout et tout, jusqu’au moment où on en a marre de galérer à certains passages un peu tordus et ou on défouraille un peu histoire de calmer ces enfoirés de terroristes qui refusent de se laisser assommer gentiment.


Le système de l’IMS (carte stratégique) permettant d’alterner entre les missions de l’histoire et un contenu optionnel conséquent est bien foutu et on prend un certain plaisir à varier entre la pure infiltration, la mission obligatoirement en coop, ou le survival dans un environnement clos face à un grand nombre d’ennemis. C’est dans ces dernières, missions en ambassades fournies par le jeune godelureau de hacker qu’on se trimbale dans notre avion de compèt qu’on trouvera le plus haut niveau de difficulté, avec une 5e vague d’ennemis qui ne demande pas qu’à être descendus mais commençant par 3 minutes de compte-à-rebours gracieusement offerts pour capturer des cibles spécifiques.


Au final, un bon moment de détente, avec quelques passages un peu touchy et un Sam Fischer en mode bad ass attitude (sauf avec sa fifille, la fameuse « ma puce », parce que c’est un bon papa aussi), peut-être pas suffisamment bon pour me donner envie de me refaire les missions afin de les réussir en gold en mode fantôme.


NB : on peut aller très très loin dans le jeu juste avec un flingue en mode normal, donc ne pas hésiter à monter le niveau de difficulté.

CorwinD
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le 9 nov. 2015

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