9 c'est beaucoup, je dois me justifier

Il y a un fait indiscutable à propos de la Xbox 360, c'est qu'elle ne fait pas la part belle au multijoueur local (et encore moins pour la coop). Eh bien Splinter Cell Conviction nous aura occupé bien des soirées, moi et mon coloc, avec son mode coopératif.

Dans l'ordre, commençons par le mode solo.
L'aventure est très prenante. On est plongé dans une histoire un peu tarabiscotée mais qui parvient sans peine à nous attirer dans son tissu d'intrigues. Mais surtout, c'est le gameplay qui est jouissif : on évolue dans de très beaux environnements avec un Sam Ficher qui répond au doigt et à l'oeil. C'est un sentiment de puissance que l'on ressent quand on supprime des sentinelles sans qu'elles n'aient le temps de donner l'alerte voire de nous apercevoir. Le combo marquage/exécution est lui aussi un générateur puissant d'auto-satisfaction. Et c'est un sentiment de culpabilité que l'on ressent quand on se fait repérer : sans doute qu'on n'a pas été assez prudent !
En vrac : les armes sont variées, les améliorations à débloquer sont une très bonne idée, et il y a des gadgets qui conviennent à toutes les stratégies.

Un point négatif : le fait que l'on ne puisse plus cacher de cadavre. En fait, cela PARAIT être un point négatif, seulement, habitués que nous sommes à planquer les macchabées. Pour ma part je me suis habitué très vite à l'idée de ne pas pouvoir le faire, et cela appelle des stratégies un peu différentes. Donc certes c'eut été mieux de pouvoir dissimuler les corps, mais on s'habitue et donc au final ce n'est pas si grave que ça.

En solo, les missions confidentielles et les différents modes de difficulté ajoutent une durée de vie vraiment conséquente. Et ce n'est pas du flan, c'est vraiment intéressant.

Passons rapidement au multijoueur : le mode coop mérite d'être signalé ! Une histoire dédiée, des cartes inédites,... On sent qu'ils y ont mis les moyens. Même le doublage : Damien Boisseau (doubleur de Matt Damon, Edward Norton) fait la voix d'Archer, l'un des deux protagonistes.
A deux joueurs, on se prend très rapidement pour de véritables guerriers. "Tu prends celui de droite, je prends celui de gauche". "Trois, deux, un, GOOOO !"
On se retrouve tellement investi que quand notre camarade commet plusieurs erreurs et se fait repérer plus de trois fois de suite, on sent poindre un début de prise de bec.

Bref, un jeu travaillé, bourré de qualités et qui permet de jouer à deux à autre chose qu'à un FPS ou à un jeu de voiture.