Double Agent fait parti intégrante de la cuvée next-gen des titres Ubisoft publiés en 2006. Il a pour ainsi dire ouvert le bal du carnage des anciennes licences d'Ubi Soft comme Ghost Recon, Rainbow Six, Splinter Cell, Prince of Persiah, Silent Hunter....
Le jeu fait l'effort de reprendre le moteur et le gameplay de Chaos Theory, considéré comme le meilleur Splinter Cell par bon nombre de fans. Jusque là, on est en droit d'attendre le meilleur mais finalement, c'est très vite l'inverse. La première (et trop courte) mission est très classique et fidèle à la série avec des zones d'ombre et un trame assez dirigiste. On avance à pas de loup pour neutraliser des gardes bien armés qui peuvent vous mettre à mal, on a des gadgets, nos lunettes sur la tête, bref, l'habitude.
Une fois la première mission terminée, on a le droit à une cinématique piquée sur la version PS2 du jeu qui fait une queue de poisson au scénar' du jeu sur X360. Pourquoi Sam marche dans la neige péinard alors qu'avant il était suspendu à un câble lui-même accroché à un hélico ? Et pourquoi Lambert est à bord de l'hélicoptère alors qu'avant il était à Fort Meade ? Encore un coup du téléporteur de l'USS Enterprise.
Si ce n'était que le seul illogisme, on pourrait le pardonner. Puis vient la seconde mission qui fait sombrer Sam dans l'alcool, la drogue et le terrorisme puisqu'il devient un agent double au sein de la James Brown Army (JBA), des terroristes funkies.
Début de la mission : on retrouve un Sam en taule avec tout son matos d'espion. Première interrogation, pourquoi personne n'y fait allusion ?
De toute façon qu'est-ce qu'il fout avec une montre-terminal au poignet et un GPS-satellite accroché dans le dos dans une prison fédérale de haute sécuritée ? Pardonons ce petit détail et observons comment Sam doit s'échapper de sa cellule... rien de plus simple qu'un énorme trou de 3m de profondeur au travers d'un mur en béton qui le mène vers la sortie. Le tout dissimulé sous un poster de pin-up pour faire classe.
Excusez-moi du peu mais à l'époque de la sortie de Prison Break, ils auraient -au moins- pu dissimuler un trou sous un WC ou une armoire, enfin un truc crédible quoi. On sent la grosse douille et les crises de fou rire qui ont dû amener à ce choix scénaristique.
Le jeu est constellé de ce genre de conneries et ne présente vraiment aucun intérêt. Des missions fades, en plein jour et dénuées de toute logique s'alternent avec des phases au QG des terroristes. Au final, on a autant de missions en extérieur que de missions au QG, qui n'ont aucun intérêt à part faire économiser des sous à Ubi. Le principal objectif de ces sessions est toujours le même, pirater ceci, voler cela, cacher ceci.
Super dirigiste, mal foutu, fins optionnelles qui ne sont même pas prises en compte par Conviction et injouable sur PC.
A éviter, même si vous aimez les jeux de merde.