Le pouvoir de l'argent

Voilà un titre de critique un peu facile et un brin fainéant. Mais pourquoi ferais-je des efforts pour un jeu médiocre qui se fout éperdument de ses joueurs? Dont le seul but, le seul!... est de profiter du capital sympathie de son prédécesseur pour engendrer un maximum de brouzouf?

Le Pouvoir de la Force n'était pas un grand jeu mais facilement un des meilleurs titres Star Wars parus depuis les regrettés KOTOR et Jedi Knight: nous contant l'histoire de Starkiller l'apprenti secret de Dark Vador dans la période séparant l'épisode III et l'épisode IV, il nous permettait de profiter de la puissance ahurissante (et un brin cheatée) d'un guerrier sith qui semait d'un claquement de doigt la désolation tout autour de lui. Tout y passait: stormtroopers, jedis, vitres blindées de bases spatiales (le canaillou avait l'obsession malsaine d'envoyer le maximum de choses possibles dans le vide spatial), rancors, etc, etc.
A la fin du jeu,

Bref, une fin claire, satisfaisante et surtout, définitive. Sauf que NON en fait (et là je me retrouve bien embêté avec ma balise spoil qui en définitive ne sert à rien).
Mettons les choses au clair, je n'étais absolument pas contre une suite ou un jeu exploitant le même principe, bien au contraire. Avoir le pouvoir de destruction de plusieurs diables de Tasmanie et casser du sith ou jedi c'était le pied intégral. Je pensais à toute les améliorations que l'on pouvait apporter au titre de base, aux nouvelles planètes que l'on pourrait visiter... Et là LucasArts m'a foutu une claque en me disant de me calmer illico.

Le Pouvoir de la Force II, sorti en 2010 et dont la boite PC contient des extraits de phrases dithyrambiques prélevés sur les previews enthousiastes de sites de jeux vidéo (et pas sur les tests, malynx le lynx) est une insulte, un foutage de gueule pur et simple qui nous fait sentir idiot d'avoir attendu et rêvé d'une suite:

Passons sur l'histoire, le premier opus n'était pas éligible aux oscars à ce niveau là mais se montrait fun et intéressant. Ici, on incarne un clone de Starkiller, ou pas, c'est peut être vraiment lui/osef' qui a été donc cloné/ressuscité/soigné par Dark Vador qui rêve toujours d'avoir un apprenti puissant et fidèle. Sauf que l'ami Vador constate que son élève est en proie à des visions des évènements du premier volet et de sa romance avec une pilote de l'Empire, une bombasse blonde nommée Juno (romance de Starkiller, pas de Vador, hein). Et bien vite, l'impensable se produit: Starkiller échappe à nouveau au contrôle de son maitre (franchement, tu espérais quoi?) et pars dans un périple qui durera allez, un bon après-midi pour retrouver son identité, ses amis et sa romance dont tout le monde se fout.

Passons maintenant au cœur du jeu, l'aventure en elle-même: 5 niveaux. je réécrit en mettant bien en gras pour bien faire comprendre la chose: 5 niveaux. Dont un qui dure 5 minutes,cinématique incluse. Et dans le dernier on retourne sur la planète du début.
Et le pire, la honte absolue, c'est que le level-design est une purge. On aurait pu croire que la qualité aurait fait l'effort de contrebalancer un minimum la quantité, mais même pas bordel, même pas! Tout se répète encore et encore (le deuxième niveau dans l'espèce de ville est un chef-d’œuvre de recyclage): couloir, arène, couloir, arène , couloir... on avance en dézinguant les dizaines de pathétiques victimes qui se dressent face à nous, on utilise jusqu'à plus soif les 2 pauvres choppes et la rage que ces tacherons de développeurs ont ajoutés pour l'occasion, on peste contre ces saloperies de robots-boucliers qui, à défaut d'être dur à battre, rendent certains affrontements carrément frustrants...
Ah, en passant, vous vous rappelez des duels au sabre dans le premier jeu? C'était bien, non? Eh bien oubliez-les! Excepté le poussif combat de fin contre Dark Vador (encore!), ils ont disparu! Le seul boss du jeu est un espèce de gigantesque machin de l'espace qui gueule et donne des coups de poings.
"Oui mais regardez, Starkiller utilise 2 sabres maintenant, me déclare d'un ton enthousiaste un développeur surgit tout droit du néant. C'est cool, non? Et nous avons même inclus le démembrement!"
Alors, petit 1: tes 2 sabres tu peux te les mettre ou je pense, ils ne rajoutent absolument rien de transcendant niveau gameplay et ce ne sont pas eux qui vont rattraper le coup de tout ce qui est bâclé dans le titre.
Ensuite, petit 2: ton démembrement, idem. En plus, il se montre lui aussi particulièrement faignant. Un bras coupé de manière aléatoire et basta.

Pour terminer le lavement, il faut aussi mentionner l'optimisation à la rue de ce titre qui le fait ramer lors des cinématique, voir tout simplement planter. La fin (ou plutôt les fins, à l'instar de l'opus précédent il y a une fin "claire" et une fin "dark")? j'ai du la voir sur internet, le jeu saute à ce moment là. Tout comme la scène de transition du niveau d'avant. Et la séquence après le gros machin...

C'est extraordinaire, on dirait que les développeurs ont mis tous leurs efforts dans les défauts et rien dans le reste. Ultime bras d'honneur, quand Le Pouvoir de la Force II se termine, on a l'impression d'avoir joué à un gigantesque didacticiel mal branlé et que l'histoire va véritablement démarrer à ce moment là. Sauf que NON.

Heureusement les musiques sont bien.
Oui, fin abrupte, comme celle du jeu.