Anti-industrialisation

J'adore les vieux RPG et les jeux de gestion. Étant donné la popularité de ce Stardew Valley, j'ai pensé que ce jeu devait être fait pour moi, qui ne suis pas un gros gamer et qui aime beaucoup les petits jeux.

J'approche les 75 heures de jeu, et Stardew Valley commence enfin à être redondant. Bilan : expérience très sympathique, à mi-chemin entre Animal Crossing et Minecraft, et qui finit par tourner en rond après une durée de vie déjà énorme, surtout pour un jeu indépendant.

Attention tout de même, c'est un jeu très addictif et chronophage. On veut tout optimiser dans notre ferme, mais l’obtention des ressources est longue, et le temps passe vite dans le monde de Stardew Valley, si bien que je m'arrête à l'été de la troisième année sans rien n'avoir vu passer. Chaque journée (20 minutes en temps réel, environ) passe très vite, et on n'a jamais le temps de faire tout ce que l'on souhaite. D'où la volonté de continuer, et de faire toujours une journée supplémentaire.

Les personnages et les lieux deviennent vite attachants. Chacun a sa petite vie, ses habitudes, et les liens sociaux qu'on entretien font partie intégrante du gameplay. Stardew Valley a le mérite de ne pas du tout se limiter à la gestion de ferme, qui devient presque secondaire à mesure que le jeu avance. Aussi, la mine ajoute un aspect d'exploration qui apporte de la variété.

Les PNJ manquent peut-être un peu de caractère, il n’y aura pas véritablement d’antagoniste avec qui interagir, et par conséquent pas de véritable scénario, mais dans Stardew Valley, nous nous approprions l’histoire avec nos propres interactions, et les quêtes annexes des PNJ que l’on débloquera.

Il y a tellement de missions à effectuer, de quêtes annexes à découvrir, de lieux à explorer, que finalement on a l'impression que ça n'en finira jamais, pour notre plus grand plaisir. Bien sûr, la durée de vie est limitée, mais les mises à jour régulières que font les développeurs (dernièrement la 1.5) ajoutent beaucoup de contenu et rallongent encore la durée de vie en proposant des quêtes tardives.

Toutefois, le meilleur reste la découverte du jeu, le moment où l’on part de rien et que l’on a tout à découvrir. Passé la première année, on a déjà fait un tour d’horloge qui laisse entrevoir les limites du jeu. Mais cette nouvelle année, accompagnée de la bande-son attendrissante et apaisante, ne présage que du bon.