Starfield est un véritable space opera et c’est tout bonnement un genre qui me plaît à mort. S’il n’a pas répondu aux attentes des plus présomptueux, il reste un RPG excellent dans le genre.
Vous y incarnez une personne lambda, embrigadée dans une organisation d’explorateurs de l’espace après avoir touché un artefact étrange qui vous a donné des visions floues.
A partir de là, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, notamment vous enrôler dans toutes les factions du jeu (ce qui est vachement bizarre quand on y pense). Accompagné d’équipiers marqués par un lourd passé, on prend plaisir à les découvrir tout au long de nos aventures. Un bémol toutefois, je les trouve tous bien trop gentils. C’est assez cliché. J’aurai préféré quelques fortes têtes là un peu par obligation ou par vengeance, qui ne manquerait pas de rompre les principes de l’organisation. Mais non, il n’y en a aucun qui appréciera votre antipathie, ce qui vous oblige à être sympa avec tout le monde si vous voulez découvrir leur histoire. Mais rien ne vous empêche d’être un gros bourru, et de rejoindre la Flotte Ecarlate !
Il y a énormément de quoi faire dans Starfield. Impossible de s’ennuyer, tant notre planning sera gonflé à bloc. Et ça c’est génial. Envie de passer la journée à construire un avant-poste ? Ou d’explorer la surface d’une planète à la recherche de matériaux ou d’armement ? Alors certes, l’avant-poste ne sert à rien, ce n’est pas comme dans Fallout où des gens lambda viennent y vivre et vous rapporte des objets. Mais j’aime construire des trucs. Et puis si ce n’est pas votre truc, et bien, on peut très bien s’en passer ! Où que vous alliez, vous amasserez un nombre conséquent de quêtes annexes, et pourrez même accepter des missions de Tableaux de Bords, que ce soit traquer des criminels, transporter des voyageurs ou du matos, scanner des planètes, sauver des otages, détruire des vaisseaux… Vous pourrez même sombrer dans l’illégalité en dealant de la contrebande ou de la drogue, si toutefois vous arrangez votre vaisseau de manière à faire passer la marchandise discrètement.
Plusieurs ateliers vous permettrons d’améliorer vos capacités de fabrication, que ce soit pour la création de boissons, de bouffe, d’armes, de combinaisons… A combiner avec vos propres compétences, afin d’obtenir le meilleur de votre matériel. J’aurai aimé la possibilité de spécialiser nos compagnons dans ces différents ateliers, afin qu’ils nous fabriquent des trucs sans qu’on soit obliger de tout faire tout seul. Mais bon. Ils nous rapportent quelque trucs quand même, de manière très ponctuelle.
Vous aurez aussi l’occasion d’acheter une maison, et si vous choisissez des traits spécifiques lors de la création du personnage, vous bénéficierez d’avantages particuliers, comme d’une famille ou d’un fan pot-de-colle. Cela permet de varier l’expérience de jeu et c’est vraiment un excellent concept ! Avant-pote, appartement, vaisseau spatial, vous aurez de quoi faire avec les nombreuses possibilités de construction et de décoration.
Pour ma part, les quêtes de faction qui m’ont le plus fait kiffé sont celles de l’UC. Sans spoiler, l’ambiance sera radicalement différente de toutes les autres quêtes, et c’est terriblement top. Certaines quêtes semblant anodines vous mènerons vers d’énormes butins, comme un nouveau vaisseau, ce qui n’est pas rien ! Vous aurez par ailleurs droit à différent style de jeu, comme par exemple l’infiltration pour les quêtes de Ryujin. Un peu foireux cela dit, car lors de ma première partie, j’avais monté à fond le côté infiltration, avec le super pouvoir d’invisibilité, et pourtant rien n’y faisait, certains ennemis s’en battent les steacks. Je ne sais pas si c’est un bug ou quoi, mais du coup, j’ai vite laissé tombé ce côté-là.
L’intrigue principale est vraiment intéressante, et on y aborde des thèmes sérieux et profonds, sur le but de l’existence, la nature de l’humanité, la soif de connaissances… Bien que vos choix de dialogue n’aurons pas réellement d’incidence sur le déroulement de l’histoire, il arrivera un moment où vos choix feront pencher la balance de la fin du jeu. De manière générale, il y a de véritables enjeux politiques entre les différentes factions, et c’est un vrai plaisir que d’en apprendre plus sur tout ce chaos. Vous saurez même pourquoi la Terre à connu une fin prématurée. L’enjeu de l’univers est réellement épique et crucial, et cela fait tout le charme de Starfield.
Concernant vos compagnons, vous pourrez développer une romance et même aller jusqu’au mariage avec l’un d’eux. Attention toutefois, ils ne sont pas immortels…
Bref, Starfield est un excellent jeu, pas très original, c’est sûr, mais très complexe et beaucoup développé, avec des histoires marquantes et intéressantes. Il vaut clairement le détour et, fait amusant, il n’a pas réellement de fin. Après tout… l’univers est infini.