Jeu d'aventure sur fond d'horreur/science-fiction, Stasis nous place dans la peau de John Maracheck qui, plongé dans une capsule de stase, se réveille dans une gigantesque station spatiale (plus ou moins) inhabitée. Les salles parsemées de tâches de sang, de tripes et de diverses matières organiques laissent présager une situation quelque peu problématique et une espérance de vie assez faible.
Le fond et la forme restent efficaces en puisant allégrement leur inspiration dans des licences connues du cinéma et du jeu vidéo. L'aspect graphique se montre agréable pour la rétine, effort d'autant plus louable pour un studio aussi modeste. Toutefois, l'inspiration se rapproche plus du plagiat tant certaines séquences semblent directement reprises d'autres œuvres (la plus évidente reste pour moi celle du tram, véritable copier/coller de Dead Space 2).
Les mécanismes s'inscrivent dans les grandes lignes des jeux d'aventure : des clics pour interagir avec le décor, des objets à récupérer et utiliser, ... Seulement voilà, les éléments interactifs sont régulièrement noyés dans des décors sombres et fourmillant de détails. De plus, la logique de plusieurs énigmes relève totalement du grand n'importe quoi. Je ne révèlerai rien ici, mais préparez-vous à tenter toutes les combinaisons d'actions possibles si vous comptez finir le jeu sans aide (pour être honnête, j'ai dû me résoudre à chercher la solution sur Internet à plusieurs reprises). Quant aux éléments horrifiques, ils surprennent rarement tant ils sont prévisibles si l'on connaît un peu les codes du genre (je pense au chat, par exemple).
Bref, Stasis est un jeu ni mauvais, ni bon, avec une intrigue qui se laisse suivre et des environnements agréables, mais ne restera sûrement guère dans les mémoires.