State of Mind
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State of Mind

Jeu de Daedalic Entertainment (2018Nintendo Switch)

State of Mind : L'anti Detroit Become Human

On dit souvent que l'habit ne fait pas le moine et State of Mind en est une preuve. Trouvé pour 15 petits euros dans un Micromania, le jeu ne payait pas de mine face à d'autres titres bien plus alléchants. Mais après avoir parcouru rapidement la jaquette et parce que je suis un acheteur un peu compulsif, je me suis laissé tenter. Et spoiler : j'ai bien fait !


Scénario


Lorsqu'on parle d'un jeu d'aventure comme State of Mind, la narration est un des piliers du jeu et constitue le cœur même de l'expérience. Si le début est très lent à se mettre en place et va sans doute en perdre plus d'un, la suite de l'aventure est généreuse en rebondissement et on apprécie les références à des œuvres comme Black Mirror ou Ex Machina quand il est question du rapport Homme/Machine et de futur dystopique où la technologie prend le pas sur l'Homme.
Si je veux être provocateur, je dirais que ce jeu est un Detroit: Become Human pour les grands.


Graphisme


Arborant un style low-poly rappelant le début de la 3D sous l'ère 32 bits, le style est déroutant au début mais on s'y fait rapidement et cela donne un vrai cachet au jeu. De plus, si la technique est un peu en retrait, la direction artistique, elle, est splendide et fait bien ressortir la dichotomie entre les deux mondes dans lequel nous évoluerons.


Gameplay


C'est surement le point noir du jeu et ce pour quoi je n'irais pas plus haut dans ma notation. State of Mind souffre d'un mal qui touche beaucoup des jeux de son genre : boucle de gameplay limité, répétitivité et trop peu d’interaction. Le jeu manque de mettre le jouer à contribution et trop de fois nous sommes tenus par la main dans un rail dont on peine à sortir. Frustrant.


Bande-son


Sans être marquant, les thèmes de State of Mind accompagnent et habillent les scènes et contribuent à l’immersion dans cet univers dystopique.


Conclusion


Non sans défaut et sans maladresse, ce State of Mind se présente à moi comme l'anti Detroit: Become Human. S'il est en retrait techniquement parlant, il brille par sa narration bien plus mature et à le mérite de traiter des thèmes de la SF bien connu de manière plus originale. Malgré une première heure molle, j'en retiens une dizaine d'heures de jeu très divertissant et qui vaut le détour !

Stereho
7
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Créée

le 30 mars 2021

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Stereho

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