Steins;Gate
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Steins;Gate

Jeu de 5pb., Mages.Inc., Nitroplus, PQube et Jast USA (2009PS Vita)

Je me souviens de tout ce qui ne s'est pas passé

Cette critique est divisée en 2 partie. La première ne contient pas de spoil sur l’histoire (à l’exception d’un élément caché qui n’est pas vraiment un spoil, mais bon …) et la 2ème qui est destinée aux joueurs ayant déjà effectués l’aventure. Bonne lecture !



Partie 1 - Spoil Free



Avec Steins Gate, j’ai l’impression d’avoir joué à mon premier « vrai » visual novel.


Pourquoi « vrai » ? me direz vous. Parce que mon expérience en matière de visual novel se limite pour l’instant (mais c’est déjà pas mal) à la série des Danganronpa et à celle des 999. Hors, dans ces deux séries, j’ai toujours retrouvé un côté interaction, certes limité, mais bien présent (les escape rooms dans 999, les joutes pour trouver l’accusé dans l’autre). Steins Gate, c’est vraiment du visual novel plus orthodoxe, où l’interaction se limite à sa plus simple expression.


Joueurs à la recherche du gameplay ultime, de la liberté de faire ce que vous voulez et des open-world, passez votre chemin, SG va vous emmenez dans une histoire de voyage dans le temps où vous aurez assez peu l’occasion de vous exprimez.


En deux mots : du visual novel.


Dans SG, vous incarnez Okabe Rintaro. En écrivant cette phrase, je voulais mettre son métier mais en fait, notre héros est dans une période de transition période étudiante / chomage, puisqu’on a l’impression qu’il ne fait pas grand chose de ses journées mis à part construire des inventions toutes plus inutiles les unes que les autres avec les membres de son « laboratoire ». Jusqu’au jour où il va par mégarde créer une machine à voyager dans le temps basée sur un micro-onde (et oui, il est loin le temps où les machines à voyager dans le temps étaient construites sur la base de Delorean).


Comme tout bon voyageur dans le temps qui n’a pas passé son permis, notre héros va se retrouver à modifier la course du temps et à devoir supporter les conséquences de ses actions. Mais je n’en dirais pas plus pour ne pas vous gacher le plaisir de la découverte.


SG est un visual novel plutôt joli, bénéficiant d’illustrations de bonnes factures et de pistes musicales correctes, même si la durée de l’histoire fait qu’on finit par entendre un peu tout le temps les mêmes musiques …


Dans son déroulement, on pourrait un peu le comparer à Virtue’s Last Reward ou à Zero Time Dilemma, avec différents embranchements d’histoire en fonction de certains choix que vous ferez. Mais attention, là où le système d’embranchements des 999 était plutôt complexe et riche, vos interactions se limiteront dans SG à l’utilisation de votre portable. Plutot que d’embranchements différents, on parlera d’ailleurs plus de fins différentes. Et même si le système de navigation entre les différentes fins s’avère efficace, grâce à la présence d’un mode Skip qui ne lave pas plus blanc que blanc mais qui permet de passer les dialogues déjà vus, je le trouve moins bien structuré que celui des 999.


Je ne vais pas me lancer ici dans une analyse de l’histoire, que je réserve à la 2ème partie de cette critique, mais sachez que je l’ai trouvé globalement plaisante quoiqu’un peu trop classique à mon goût, même si la True Ending vient apporter un peu de sel. Par contre, le rythme de l’histoire est assez lent, comparé notamment aux autres jeux du même genre auquel j’ai pu jouer. Je ne suis pas trop habitué aux jeux en japonais (j’ai toujours privilégié les versions anglaises), mais qu’est-ce que les personnages parlent lentement …


Le personnage de Lukako m’a d’ailleurs été assez insupportable de ce point de vue. En plus de chouiner tout le temps, chacune de ses prises de parole peut être assimilé à un bon vieux Loading sur nos vieilles consoles (ou les plus récentes).


Au-delà de ça, les personnages restent assez intéressants quoiqu’un peu trop typés pop-culture japonaise (que des otakus, la jeune fille timide, l’androgyne, …). Mention spéciale pour notre héros qui s’avère un personnage assez drôle par cette personnalité de savant fou qu’il s’invente dès le début du jeu. Les références à la culture otaku sont permanentes (et occasionnellement trop poussées pour moi). Il y a un humour parfois un peu spécial mais toujours présent.


En résumé (pour cette partie sans spoil), j’ai trouvé en Steins Gate un visual novel interessant et une histoire attachante quoique classique pour qui a déjà expérimenté des histoires sur les voyages dans le temps. Un bon jeu, auquel il manque un petit grain de folie pour arriver au niveau des Danganronpa ou 999.



Partie 2 - Spoil Alert



Poussons maintenant les Steins Gate pour entrer dans cette partie de la critique dédiée à ceux qui ont déjà joué au jeu et ont notamment vu l’intégralité des fins.


Durant toute la première partie de ma critique, et malgré le bien que je pense de ce jeu, je n’ai pas pu m’empêcher de parler à plusieurs reprises d’une histoire finalement un peu classique. Elle l’est pour moi dans son contenu comme dans ses mécaniques. En effet, mis à part pour la True Ending, je trouve qu’on voit pas mal de chose arriver, et la lenteur et l’insistance de la narration font que leur arrivée se fait de manière un peu lourde.


Le meilleur exemple est pour moi le moment où Okabe comprend qu’il va devoir sacrifier Kurisu pour maintenir envie Mayushi. Oui ben au final c’était assez évident, mais du coup on nous l’explique lourdement 3 ou 4 fois de suite. Autant je trouve le ressort émotionnel bien foutu (quoique classique), mais c’est la façon dont ça arrive qui est un peu bizarre. De même, toute l’histoire autour du personnage de Moeka se voyait depuis le début : tiens … depuis qu’elle a envoyé un D-Mail, je ne possède plus l’IBN 5100 … mais je ne vais surtout pas me permettre de remettre en cause son affirmation selon laquelle son D-Mail portait sur le remplacement de son portable ……….


Dans les mécanique, ce qui m’a un peu déçu, c’est qu’au final, nos choix d’embranchement se limitent à décider avec qui Okabe va se maquer. J’envoie pas le D-Mail de Lukako, je fais un gamin avec elle. Enfin avec lui ! Non, elle. Bref ! Je sauve Mayushi, on finit ensemble. J’avoue, je persifle un peu, mais du coup ça amoindrit la portée de la « vraie » romance, celle avec Kurisu qui justifie la True Ending.


En parlant de cette True Ending, elle est quand même pas mal foutue dans son contenu. Et la petite blague du générique qui arrive en même temps que la fin « Kurisu » m’a fait douté un instant, avant le rembobinage. Quel dommage par contre que les conditions pour y parvenir sont, selon moi, impossible à atteindre sans avoir une soluce sous les yeux, ou sans essayer méthodologiquement toutes les possibilités de réponse aux mails de Kurisu (ce qui relève de l’acharnement thérapeutique). Franchement, le système d’interaction de ce jeu, sans être désagréable, est quand même très illisible et imprévisible dans ses conséquences.


Puisque je me rends compte que j’ai été (comme souvent) plutôt dans la critique d’un jeu que je trouve pourtant bon, je veux faire une mention spéciale pour la fin « Suzuha », durant laquelle notre héros décide de créer une boucle de temps pour éviter que Mayushi ne meure et se met à perdre la raison et à avoir des pensées bien glauque. J’ai trouvé cette fin assez épicée et malsaine, même si son dénouement est bien plus … classique pour changer.


Allez, je fais mon malin, mais j’ai quand même bien apprécié l’histoire de SG et ses personnages, même si j’aurais apprécié un rythme un poil plus prononcé et peut être un petit grain de folie complémentaire.

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le 19 sept. 2017

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Red13

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