Terminé en 45h - Good ending débloquée.
Au début, Stellar Blade ne m'intéressait pas. Mais lorsque j'ai lu le nom de Hyung-tae Kim au poste de PDG du studio Shift Up, ancien character-designer de Margna Carta (une saga de RPG ayant pu se faire une certaine notoriété en occident grâce à cet artiste justement), mon intérêt est revenu au triple galop. Je me souviens à l'époque avoir acheté le 1er Magna Carta sur PS2 (en 2006, oui ça date) mais le second était resté coincé en exclue sur XBox 360. Content de voir le bonhomme toujours actif sur la scène vidéoludique, j'ai donc décidé de le soutenir en prenant le jeu day one. Spécialiste d'héroïnes en mode pin-up, la plastique d'Eve aurait pu aussi me mettre la puce à l'oreille. Face à ce physique avantageux et fidèle à leur numéro d'hypocrites, certains wokes nous ont fait leur petit caprice en tapant du pied mais qu'importe, le jeu a bénéficié d'une confortable couverture médiatique, appuyée par les propos assumés de Hyung-tae Kim prônant la diversité et la culture du paraitre, très importante en Corée. On peut s'amuser de la réaction assez étonné de ce dernier face à l'ampleur du (Oh mon Dieu) "scandale". Même si le jeu a eu sa petite censure, rien de bien méchant, les tenues les plus osées sont restées telle quelle. Pour son premier AAA post-apo, l'artiste coréen ne s'est clairement pas foutu de notre gueule, jouant la sécurité en s'inspirant de quelques cadors comme Nier Automata ou Horizon Forbidden West.
Points positifs:
+ L'héroïne Eve, finalement attachante au fil des heures. Et avec son apparence paramétrable, on peut jouer à la poupée avec.
+ Un univers adoptant une approche de série B décomplexée par l'apparence de son casting mais sans renier le 1e degré.
+ Doublage VF soigné, quoiqu'un peu lunaire par moment.
+ Un gameplay à la Soul-like au carré, riche en compétences et la possibilité d'alterner des attaques rapprochées ou à distance (avec le drone transformé en arme automatique).
+ Réalisation technique et direction artistique plus que convaincantes.
+ Des musiques envoutantes à la Nier, même si Keiichi Okabe n'est pas crédité.
+ Une durée de vie bien plus longue que je croyais: les complétistes ont de quoi faire avec les canettes à collectionner et les quelques 70 tenues à débloquer.
+ Certaines quêtes annexes, bien écrites.
+ La longue ascension dans l'espace avec la station Orbital, un sacré morceau de bravoure.
+ Les 4 derniers boss, inoubliables (et durs, même en mode histoire). Suivant le choix final, on affronte un adversaire différent.
+ Un new-game+ motivant (tenues et compétences supplémentaires).
Points négatifs:
- Un casting qui manque sérieusement de profondeur.
- Une écriture pas très subtile, surtout dans ses inspirations de la pop-culture, Matrix en tête.
- Une seule sauvegarde! Et oui, c'est chiant.
- le respawn des monstres quand on se repose au point de sauvegarde, ça aussi par moment c'est un peu gavant.