Stranglehold n'est définitivement pas un jeu d'action à la troisième personne comme les autres.
Commençons d'abord par ce que je ne pas mesurer. Etant particulièrement inculte en cinéma, je n'ai vu de John Woo et de Chow Yun-Fat que quelques extraits de pub pour des Direct-to-DVD, le genre de truc qui passe sur NRJ12 entre deux épisodes d'American Dad. Je savais juste que ce jeu allait être quasiment un film interactif motivé par des mitraillettes, des Akimbo, de l'asiatique et des acrobaties en tout genre.
La deuxième chose qui fait de Stranglehold (littéralement étranglement, plutôt adapté pour le jeu) un jeu singulier est son côté borne d'arcade. On suit généralement un chemin tout tracé, le saut est remplacé par des glissades automatiques suivies généralement d'un bullet-time, provoquées par une touche d'interaction globale et dynamique (le système existait déjà, je crois, mais je sais plus dans quel jeu). L'inspecteur Tequila à une fluidité de mouvement à la Mirror's Edge et c'est grandement jouissif.
Les bonus sont bien trouvés : Le premier remplaçant notamment l'agaçante regen automatique, donnant le choix au joueurs hardcore de la jouer old-school et évitant au jeu d'être trop facile. Le fait de les débloquer en tuant avec classe implique aussi que ces bonus se méritent. Prends-en de la graine, Bulletstorm.
Le jeu a quand même ses défauts : Graphismes délavés à la Oblivion (le jeu est des débuts de la next-gen, pardonnable), répétitif à la AC, un peu trop linéaire et caméra aux rapprochements un peu limites.
Décor intéractif jusqu'à la moelle, dynamisme, ambiance de Max Payne asiatique drogué à la caféine, StrangleHold est un défouloir absolu.