J'ai signé pour un jeu de survie en milieu aquatique.
J'ai découvert un jeu d'une richesse incroyable.
[Légers spoilers]
Me voilà sonnée, mais vivante, dans un pod de survie, perdue au beau milieu d'un océan après le crash de mon vaisseau spatial. Mission : survivre. Armée de mes palmes et d’un PDA pour le moins sarcastique, je me jette à l'eau et en avant l'aventure !
"Your probability of survival has just increased to: unlikely, but plausible"
Subnautica est bien plus qu'un jeu de survie. C'est une composante essentielle du jeu, certes, il faut construire une base, améliorer son équipement, fabriquer des outils... mais l'exploration est véritablement au coeur de cette aventure.
Et le jeu est tout bonnement terrifiant.
Il y a un instinct primaire qui nous crie que NON, ce n'est pas une bonne idée de plonger si profond, de s’aventurer dans cette grotte, de sortir la nuit dans une eau noire d'encre... Mais on doit. Il le faut, sous peine de mourir sur cette planète peu hospitalière ou de devenir fou dans cette immensité aquatique. Alors on se fait violence, on ravale sa peur et on nage un peu plus loin, un peu plus profond, malgré les menaces qui rôdent...
"This ecological biome matches 7 of the 9 preconditions for stimulating terror in humans"
Car oui, des menaces, il y en a, et Subnautica joue merveilleusement bien avec nos nerfs. L'OST nous maintient dans un état de tension permanente et les cris variés qu'on entend sous l'eau mènent la vie dure à notre sang-froid... Pour l'anecdote, j'ai dû arrêter de jouer avec le casque tant l'environnement sonore m'angoissait et je n'ai pas la moindre phobie aquatique dans la vie réelle. Oui, ça fonctionne bien, de plonger un petit humain sur une planète, tout seul, et de l'envoyer explorer les fonds marins entouré de créatures mille fois plus grandes que lui. Oui, on peut créer une présence diffuse à partir d'une absence suspecte. Et la tension subsiste jusqu'à la fin du jeu parce que non, on n'est JAMAIS sauf dans Subnautica, jamais.
La trame narrative, quant à elle, prend de l'ampleur au fil de notre avancée. On tique vaguement sur quelques éléments au début, on ouvre de grands yeux face aux révélations qu'on nous livre petit à petit et on finit happés par l'histoire de 4546B, la planète sur laquelle nous avons échoué. Il y a des secrets, des tas de surprises étonnantes et une réelle profondeur, au propre comme au figuré. Le jeu nous balade habilement sur la carte, à la découverte de nouveaux biomes, à la merci de nouveaux prédateurs et soudain, on se sent presque chez soi. Presque.
"We shouldn't have gone so deep. They don't want us down there"
Que vous ayez l'âme aventurière ou exploratrice, vous trouverez votre compte dans le jeu, qui allie à merveille les deux aspects., en plus d'être magnifique. J'en garde un souvenir intense (doux euphémisme) : celle d'une plongée de trois semaines dans un univers captivant, qui ne demande qu'à livrer ses secrets, pour peu qu'on ose aller les chercher.