Super Mario Galaxy, c'est avant tout un éclair de génie.
Le genre d'éclair de génie qui arrive à Nintendo à peu près tous les 10 ans, le même qui donna naissance à des jeux comme Yoshi's Island et Super Mario 64.
Avec un concept de voyage interplanétaire manié à la perfection, entre les idées de gameplay tournant autour de la gravité, la palette de transformations variant encore plus le gameplay, les interactions entre les différents objets et autres éléments du décor, EAD Tokyo n'est pas allé de main morte pour trouver tout ce qui est possible d'imaginer avec ce concept.
Super Mario Galaxy, c'est aussi la maîtrise.
Avec une révision du gameplay initiée dans Mario 64 et Mario Sunshine et repensée pour la manette si spécifique de la blanche console de Nintendo, proposant une jouabilité plus précise, plus maniable et plus jouissive.
On enchaîne les courses sans temps mort, toujours avec le sourire aux lèvres provoqué par le plaisir de la découverte, avec une caméra se plaçant toujours là où il faut et en prime cette sensation grisante quand on pointe à la Wiimote tous les fragments d'étoile à l'écran.
Cerise sur le gâteau, un sympathique mode 2 joueurs en co-op qu'on n'avait pas revu depuis Super Mario World est aussi inclus, consistant pour le 2ème joueur à se servir d'une seconde Wiimote pour entre autres immobiliser les ennemis et faire sauter Mario encore plus haut.
Enfin, Super Mario Galaxy, c'est surtout une atmosphère.
Un émerveillement de tous les instants, entre une direction artistique parfaitement dans le ton de l'univers cher à Mario, avec ce qu'il faut de couleurs chatoyantes et de formes arrondies, des personnages tout aussi haut en couleur et contribuant à donner une identité bien spécifique à ce Mario Galaxy.
Le titre se paye même le luxe de s'offrir des musiques orchestrales, une chose qu'on n'avait pas ré-entendu dans un jeu Nintendo depuis Smash Bros. Melee et Kirby Air Ride, renforçant encore plus la grandeur et la majestuosité de cette odyssée spatiale.
Mais en plus de tout ça, Mario Galaxy a une âme, cette aura si particulière que seuls de rares jeux réussissent à avoir, notamment avec le background entourant le personnage de Harmonie et un Bowser n'ayant jamais été autant en mode serious business, qui rend l'expérience vécue encore plus mémorable. C'est le genre de chose qui ne peut pas vraiment s'expliquer, il faut y jouer soi-même pour le constater.
En conclusion, Super Mario Galaxy 1er du nom est une production dont il faut faire preuve d'une réelle mauvaise foi pour la considérer comme mauvaise.
La 1ère fois que j'y ai joué lors de sa sortie, je l'ai trouvé juste "très bon", mais sans spécialement me rendre compte de toutes ses qualités. Et c'est après y avoir rejoué que j'ai finalement reconnu toute sa grandeur.
C'est un de ces jeux où, même si on n'est pas un fan de jeux de plates-formes ou de Mario, on se sent forcé de reconnaître leurs lettres de noblesse.
Du grand, très grand Nintendo.