Mario sur portable. Maintenant que c’est arrivé, ça paraît tellement évident : comment le Roi des jeux de plate-formes pouvait ne pas tenter de conquérir le monde des smartphones et autres tablettes, alors notamment que d’autres avant lui (Sonic dans un registre moyen, Rayman pour des jeux plus aboutis) avaient montré la voie ?
Et bien voilà ! C’est fait ! Accompagné d’une campagne de pub et de comm’ comme on sait bien les faire aujourd’hui, Super Mario Run a débarqué sur nos outils nomades.
Le principe est très évident : vous contrôlez Mario qui va devoir encore une fois sauver la putain de Princesse Peach des griffes de ce putain de Bowser, et pour cela vous allez devoir traverser un certains nombre de niveaux répartis en plusieurs mondes reprenant les paysages habituels de la saga.
Sur nos portables, le déplacement de Mario est automatisé et il nous reviendra principalement de le faire sauter pour franchir certains obstacles ou se défaire des habituels Koopas et autres ennemis. A cette occasion, Mario se voit affublé d’un nouveau mouvement qui semble, dans un premier temps, rendre le jeu incroyablement facile, mais fonctionne finalement plutôt bien : lorsque vous arrivez à côté d’un ennemi en courant, Mario ne va pas prendre de dégât mais va plutôt faire une espèce de roulade au-dessus de lui. En appuyant au bon moment, on déclenchera alors une espèce de saut amélioré permettant de latter l’ennemi et, dans certains modes de jeu, d’obtenir des bonus de score.
Et c’est dans cette optique que Super Mario Run prend tout son sens : autant l’aventure ne présente qu’un intérêt relatif, autant le véritable objectif du jeu sera de récupérer l’ensemble des pièces bonus disséminées dans tous les niveaux, puis de vous lancer dans des défis de pièces contre d’autres joueurs.
Sur le fond, Super Mario Run fait le job. La transition de notre plombier favori sur portable s’effectue plutôt bien. On y retrouve la patte graphique de la saga (version moderne), les musiques et cette jouabilité bien calibrée. Après, on ne va pas se mentir : par rapport au contenu et au level design si riche des épisodes consoles 2D (pensons notamment à Super Mario World pour n’en citer qu’un), Super Mario Run reste un produit de type apéritif, avec très peu de secrets à découvrir, et une linéarité des niveaux inévitablement induite par le gameplay de l’appli.
Néanmoins, je me suis surpris à me prendre au jeu et à passer de bons moments sur ce titre, qui a le mérite d’être bien plus « propre » et calibré que d’autres jeux du même type, mais qui semble bien creux et vide au regard que ce qu’a été la saga Mario.
J’aurais pu donner une meilleure note au titre s’il n’y avait eu ce dernier et important défaut de Super Mario Run : son prix. Pour 10 €, vous avez un jeu qui manque de profondeur mais propre et distrayant, mais ça reste trop cher pour un jeu de ce type. Je lui préfère les titres Rayman disponibles sur le même support.
L’avarice des étoiles, sans doute …