KO d'un profane
Je suis une quille dans les jeux compétitifs en général... Incapable de faire un frag quel que fût le FPS et sa qualité, désorganisé et paniqué par la gestion de mon héros dans le moindre MOBA et...
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le 11 déc. 2018
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Jeu de Bandai Namco, Sora Ltd., Masahiro Sakurai, Studio 2 & Studio S et Nintendo (2018 • Nintendo Switch)
Je suis une quille dans les jeux compétitifs en général... Incapable de faire un frag quel que fût le FPS et sa qualité, désorganisé et paniqué par la gestion de mon héros dans le moindre MOBA et inapte à mettre qui que ce soit KO dans un quelconque jeu de baston et ce, depuis 25 ans... Oui, je suis presque fier de cette non performance aujourd'hui. Pire, en vieillissant, je me fous de plus en plus des jeux multijoueurs, de leurs récompenses, leaderboards, modes battle royal et autres boutiques où personnaliser ses armes comme le dernier des cakes... Bref, j'emmerde la compétition virtuelle et l'e (ah-ah)-sport en général.
Pourquoi ce laïus peu pertinent? Eh bien parce que je ne me suis jamais intéressé de ma vie de joueurs à un Smash... Ce jeu soi-disant facile d'accès mais compliquer à maîtriser... Tout au plus avais-je compris que certains vouaient un culte à l'épisode MELEE... Mais, en bon pigeon consommateur, l'avant dernier Nintendo Direct du stakhanoviste Sakurai présentant le contenu encyclopédique du jeu a tapé fort dans ma fibre nostalgique me propulsant hors de l'arène du bon sens, mâchoire la première dans le mur de la précommande inévitable... Mes débuts furent laborieux... En résumé, je n'ai rien compris. Rien compris à ce menu me proposant des modes de jeux par dizaines auxquels, bien..., je ne comprenais rien non plus. Noyés sous les informations, les esprits, les stades, les sous-options des sous-options, errant dans une liste innombrable de personnages... Ah ben non... Il n'y en avait que 8... Et cela s'avéra presque salutaire...
C'est ainsi que déjà découragé, je sélectionnai fébrilement mon Donkey Kong, fidèle singe qui ne m'avait jamais trahi sur Mario Kart, bien décidé à aller pèter la gueule de ce sournois de Kirby se prenant un peu trop à mon goût pour le sauveur de l'humanité! Remonté à bloc, j'ai donc pressé 'Prêt au combat" et comme toute première fois, cela s'est soldé par un échec frustrant et beaucoup de doutes 2 minutes 30 plus tard devant un tableau de scores aussi obscurs que le marché Steam... Et pourtant, on se relance dans le mode smash, on y perd souvent et gagne parfois et soudain jailli la lueur (du monde)... De nouveaux combattants font leur apparition et peuvent être débloqués, on cesse de marteler 2 touches et découvre les subtilités d'un gameplay plaisant bourré de finesses. Incliner le stick plus ou moins fort entraînera des variations de coups, les personnages sont finalement bien différents à prendre en main (Shulk que je t'aime!), les subtilités apparaissent au fil que les heures passent... Et le miracle s'accomplit... les modes qui nous noyaient jadis révèlent leur profond intérêt... Ma préférence va au mode classique proposant d'échelonner la difficulté selon nos réussites ou nos échecs avec à la clé plus ou moins de récompenses... Ah ça oui, Smash Bros sait récompenser le joueur: esprits primaires et secondaires, tenues, pistes musicales... le but est de vous combler ou de vous gaver (au choix), mais rarement tel contenu pléthorique aura vu jour... Quel est ce jeu ou 900 pistes musicales côtoient plus de 70 personnages, une centaine d'arènes (combinables et avec des particularités propres comme du scrolling pour certaines) et un mode 'histoire'/chasse aux 1300 esprits??? Le tout jouable en solo ou en coop à 2, 4 ou 8 sur une seule console... Et je ne parle même pas de l'aspect online. pour lequel, je vous le rappelle, je serais de toute façon trop mauvais...
Si le plaisir pris en jouant est équivalent à la note, c'est peut-être ici qu'un bon 21/20 aurait été nécessaire. Super Smash Bros Ultimate est l'exemple de l'amusement immédiat, seul ou en groupes à qui je décide de tout pardonner, même ses moments les plus brouillons où il y a plus d'effets que de personnages à l'écran, l'usine à gaz qui lui sert de menu ou encore un mode 'histoire’assez répétitif (bien que pas si mal fichu au plus on y joue; la carte aussi démesurée que le contenu du jeu piquant avec intelligence et fureur la nostalgie de tout « vieux » gamer). Bref, rien que pour profiter du thème de MGS (et du Metal gear brisant le mur du niveau consacré à Snake) ou revoir Cloud et entendre la mélodie des combats de FF7, tout est pardonné. Gloire à ce grand malade de Sakurai!
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le 11 déc. 2018
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