Portal et The Stanley Parable ont fait des bêtises sur la banquette arrière de la 308 et ont donné naissance à Superliminal. Un jeu de réflexion qui se base sur une mécanique inédite : L'utilisation de la perspective. Un objet est trop petit ? Soulevez-le et il changera de taille en fonction de la distance à laquelle vous le saisissez ou le posez. Stupéfaction garantie lorsqu'on découvre cette mécanique, élément phare du jeu.
Superliminal nous retourne la tête dans sa première heure avec une appréhension inédite de la perspective dans un jeu vidéo. Notre tête fait un effet vertigo lorsqu'on essaie de s'imaginer l'étendue des possibilités qui vont s'offrir à nous pendant toute la durée du jeu. L'ambiance onirique mais oppressante est très réussie, malgré une histoire assez anecdotique (la faute à une tournure scénaristique légèrement éculée).
Si la première session sur le jeu nous laisse une très forte impression, Superliminal ne tient malheureusement pas la distance et perd le rythme sur sa deuxième moitié.
Au fur et à mesure qu'on avance dans le jeu, on se rend compte que les énigmes ne cessent de gratter la surface de ce qui est possible sans jamais faire évoluer son concept comme on l'aimerait. On traverse le jeu sans grande difficulté une fois qu'on a compris comment le tout fonctionne, surtout si l'on est pas à notre premier jeu de ce genre. C'est justement sur la deuxième moitié du jeu que l'on s'attend à ce que le jeu se complexifie mais il n'en n'est rien. Superliminal a beaucoup de mal à se renouveler et on fini par toujours faire à peu près la même chose sur un jeu déjà pas très long (3 heures en réfléchissant un peu).
Un 6/10 pour un jeu avec un idée qui déchire, mais qui nous frustre par son manque d'audace sur la durée. On aimerait un deuxième opus, où l'équipe embrasse son concept à fond et nous retourne le cerveau pour de bon !
Je recommande quand même d'y jouer, puisqu'il est inclus sur le Game Pass, c'est une expérience très intéressante malgré tout !