Supraland par NonoDudu31

Sortie en mars 2019 sur PC et consoles, Supraland est un jeu indé développé par David Munnich et Supragames. Le souhait de celui – ci était de créer un projet fusionnant du Metroid Prime et du Zelda 3D pour l’aspect action – aventures en 1re personne. Le tout avec des énigmes s’inspirant clairement d’un Portal ou d’un Talos Principle. Pour le meilleur ou pour le pire ?

Se déroulant dans un bac à sable où un enfant crée son univers et s’amuse avec ses jouets façon Toy Story, Supraland va nous faire incarner un bonhomme rouge, fils du Roi de Red Town. Ce dernier nous demande d’enquêter sur une coupure d’eau au village. Armé de son épée en bois, notre avatar part à l’aventure pour savoir ce qui se passe et si les voisins rivaux des rouges, les bleus de Blue Town, ne seraient pas les responsables.

Si le scenario est très classique, il est bien implanté pour justifier les différentes situations qui arriveront au fil de notre exploration du bac à sable, et des discussions avec les divers PNJ.

Pour le gameplay, nous sommes sur le point le plus brillant du jeu de David Munnich : se passant en première personne, nous devrons explorer les différents décors à la recherche de power ups et objets pour nous aider, combattre des ennemis, faire de la plate forme, discuter avec des PNJ et effectuer leurs tâches demandées, résoudre des énigmes principales et secondaires pour progresser.

Les influences de Metroid Prime, d’un Zelda 3D façon OOT ou encore de Portal sont clairement présentes mais totalement au service du level design global.

L’exploration est clairement gratifiante tout en étant au cœur du jeu et Supraland saura toujours renouveler ses situations au fil des upgrades ramassés. Par exemple en passant d’un pistolet standard qui pourra ensuite servir de lanceur de balle jaune pour activer des mécanismes à distance.

De plus, étant un Metroid Like en 3D, on pourra accroitre ses chances de survie en retournant explorer les anciens décors avec les nouveaux pouvoirs collectés. Ces derniers serviront pour trouver d’autres coffres contenant des compétences passives telles qu’avoir plus de santé, faire plus de dégâts avec l’épée ou le pistolet etc. A noter que l’on aura des pièces d’or pour acheter ces compétences également dans différents boutiques.

Bref, un gameplay qui mélange avec audace plusieurs jeux en un mais qui le fait avec une telle maitrise que le rythme n’en pâtit jamais et on a toujours envie de fureter partout afin de récupérer les récompenses servant à la progression du héros.

Côté réalisation graphique, nous sommes sur un rendu cartoon – jouet qui fonctionne très bien dans ce bac à sable imaginé par l’enfant. Entre les bonhommes, les couleurs et effets de lumière pertinents, les ennemis squelettiques, les différents décors de village, désert, lacs, forêts etc, il en découle une véritable sensation d’aventure grand public à la Toy Story. Supraland a une véritable identité tout en se payant quelques hommages à la culture geek.

La bande sonore est également très bonne avec des musiques discrètes mais de qualité. Les bruitages sont du même acabit.

Pour le contenu, comptez entre 15 et 20h pour terminer le jeu en explorant ça et là. Sachant que la difficulté va crescendo sur les énigmes. Les combats contre les ennemis n’étant pas spécialement difficiles si on prend le temps d’explorer partout avec moults power up.

Pour le 100%, je pense que l’on peut monter à une trentaine d’heures tellement le jeu regorge de secrets et de collectibles à glaner.

La durée de vie est vraiment solide avec une exploration et un fun qui donnent toujours envie de continuer. A noter qu’il y’a déjà un 1er gros DLC nommé Crash qui rajoute une nouvelle aventure et quelques heures de jeu supplémentaires. De plus, un 2ème DLC, Six Inches Under, est également prévu pour 2022.

Conclusion : découvert par hasard lors de sa démo, Supraland est une véritable tuerie et un jeu qui transpire totalement l’amour du jeu vidéo de la part de son créateur, notamment pour les jeux qu’il a pris pour inspiration dans son aventure bac à sables.

Le soft de David Munnich est beau, généreux en contenu propice à l’exploration mais sans artifices, original avec son univers à la Toy Story, et doté d’un plaisir de jeu qui ne fait qu’augmenter au fil des heures dans une ambiance grand public.

Si vous avez kiffé Metroid Prime, n’importe quel Zelda 3D ou encore un Portal / Talos Principle, alors Supraland est une petite pépite à découvrir absolument ! J'aurais hâte de faire les deux DLC pour prolonger le plaisir dans cet univers attachant.