Pan, pan, boum, boum, t'es mort

Sword of the Stars : the Pit suit la grande mode des rogue-like, ces fameux jeux qui consistent à arpenter des niveaux générés aléatoirement dont la mort signe une fin définitive. Le titre nous propose de descendre dans les profondeurs de "the Pit", un immense complexe souterrain où se cacherait le remède à une maladie qui ravage l'univers.
Le joueur choisit un personnage parmi ceux proposés : le marine, bourrin de service spécialisé dans les armes en tout genre; l'éclaireur, capable de dénicher des objets intéressants et déverrouiller les portes facilement; l'ingénieur, bricoleur du dimanche et hacker à ses heures perdues, ... Le jeu s'apparente à un RPG classique avec feuille de personnage, inventaire et tout le bazar. L'expérience s'acquiert non seulement en combat, qui se joue au tour par tour, mais grâce au crochetage de serrures, la réparation d'objets, ... Toute interaction avec l'environnement est synonyme de gain de points d'expérience. Cette générosité ne sera pas un moindre mal vu le nombre d'obstacles qui se dresseront devant nous au fur et à mesure des niveaux. En effet, comme tout bon rogue-like qui se respecte, The Pit ne ménage pas le joueur qui oserait s'y frotter. Un simple empoisonnement, l'ouverture d'une porte piégée, une absence totale de nourriture, tout peut s'avérer fatal à plus ou moins long terme. Il ne faut pas jouer à ce genre de jeu dans l'optique de le terminer, mais en espérant simplement aller plus loin que l'essai précédent.
Parmi les choses qui fâchent, on peut citer une certaine répétitivité, spécialement en début de partie. Les premières heures de jeu passées, les premiers niveaux deviennent quelque peu redondants et n'offrent rien d'intéressants, à part l'occasion de se constituer quelques réserves. Autre sujet, mais plus subjectif cette fois-ci : les graphismes. Pas de pixel-art du pauvre pour The Pit, mais simplement une 2D moche avec des personnages et des environnements dessinés par Enzo, le fils de la concierge.
The Pit s'avère tout de même addictif et provoquera au joueur le célèbre syndrome du "allez, je passe encore un niveau avant d'aller me coucher". A noter qu'une multitude de DLC sont disponibles, offrant nouveaux personnages, monstres et objets en tout genre. Le contenu apporté n'est pas négligeable et raviront les masochistes de service.