Tales of Arise m'a offert une belle, voire à certains moment, une très belle expérience de jeu, avec une amélioration notable, à mes yeux, vis-à-vis de la série en général.
J'ai tellement aimé que je suis venue le noter avant de l'avoir terminé, et lui ai attribué un superbe 9.
Cependant, le end game n'est pas à la hauteur des 3 autres quarts du jeu, il a donc perdu 2 points en route : dommage. Mais c'est un fait, la longueur démesurée du dernier donjon, associée aux sacs à PV qui le surpeuplent (qui plus est, extrêmement redondants, on doit tourner sur 4 espèces de mobs en boucle), ont eu raison de ma passion pour le jeu, et j'en suis venue à me dire "pfiouuuu, bon y'en a marre, ça finit quand?", ce qui casse beaucoup le caractère ludique du...jeu (comble).
De plus, le système de combat, s'il me plaisait beaucoup au début car dynamique et mettant en place un système de rôles que j'affectionne, chaque personnage ayant sa propre caractéristique (Kisara le tank, Shionne le heal, Rinwell le mage...), s'est vite avéré redondant et lassant, surtout vu la durée des combats normaux. Le plus, c'est que l'on peut choisir qui l'on contrôle (Shionne pour ma part), et que d'un personnage à l'autre, l'expérience de combat peut être totalement différente. Mais bon, après avoir fait 58 fois le même combat, contre le même mob (il faut avouer que le bestiaire est très maigre, on retrouve absolument toujours les mêmes mobs, avec à la rigueur une petite variante de couleur), la lassitude pointe quand même son nez. Dommage.
Si l'on oublie le dernier quart cependant, et la fin très banale, Tales of arise est tout de même truffé de qualités.
La première, ce sont ses personnages, auxquels on adhère ou non, mais qui sont tous bien amenés et bien travaillés; ils ont une profondeur, une histoire, des désaccords (mention spéciale sur les divergences de point de vue entre Dohalim et Rinwell, qui a eux deux permettent une belle leçon de vie et qui portent, ensemble, les notions d'ouverture d'esprit, de tolérance et d'humilité). Les deux moins intéressants sont, au final, les 2 héros (très manichéens et stéréotypés).
Ma préférence se porte sans conteste sur Dohalim; déjà, parce qu'il est beauuuu, et puis, parce que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il intègre notre équipe (c'est le personnage le mieux amené dans l'équipe, je trouve) et que je fus très heureuse qu'il le fasse. Il a de la classe, de la prestance, ses dialogues sont très bien écrits, et il a réussi à me faire rire à plusieurs reprises. Son histoire, sa problématique et ses états d'âme, ses conflits de valeur, ont beaucoup de sens et sont très pertinents. Vraiment, ce personnage est une réussite.
Les interactions entre les personnages sont riches et participent à leur profondeur et à l'attachement que l'on finit par leur porter. Les saynettes sont animées, en images de synthèse, je les trouve sympas comme ça.
Le scénario est excellent dans la première moitié, le fait de partir à la découverte des 5 royaumes et de se demander quel système politique on va y trouver est très motivant et stimulant. Les thèmes de l'oppression et du racisme sont très bien menés.
Dans la seconde partie cependant, ça part un peu dans tous les sens, des explications sont lancées toutes crues puis oubliées, peu développées, on passe vite dessus. Le rythme action/papotage pas toujours bien géré.
La balance se fait lorsque apparaît la fameuse dame en rouge (d'ailleurs, un cinématique sortie de nulle part m'a fait craindre que le jeu ne s'arrête là ?! moment étonnant) : après ça, l'ambiance chance, et on entre dans la partie moins fun et au final, moins intéressante, alors que ce devrait être l'apogée du jeu, le moment ou l'on se dit "ah? ouaaah !!" (mais ce fut pour ma part : tout ça pour ça?).
Le contenu annexe est riche bien que redondant. Quelques boss optionnels donnent juste assez de fil à retordre pour mériter leur titre de challenge.
Le système d'armes, d'accessoires, de compétences, est classique mais efficace.
La bande son est particulièrement jolie, surtout sur les maps et les donjons; là encore, je trouve que la franchise s'est bien améliorée.
Quant à la qualité des images, j'ai trouvé le graphisme des personnages principaux comme les décors plus que potables, avec de jolies textures et plus que détails que dans les Tales précédents.
En bref, un JRPG très old scool dans sa construction, c'est sans doute pour cela qu'il me plaît tant.