J'ai longtemps hésité avant d'attribuer cette note à un Tales of paradoxal.
J'ai également longtemps attendu ce jeu avant de pouvoir enfin mettre la main dessus. Quelle joie cela fut d'apprendre la localisation de Tales of Graces en Europe avec en prime un chapitre additionnel permettant de pouvoir apprécier l'expérience de jeu une dizaine d'heures supplémentaires.
Les graphismes de ce portage PS3 sont plutôt bons, bénéficiant d'un lifting en haute définition, mais la différence avec un Tales of Vesperia pourtant sorti 3 ans auparavant est peu évidente.
Les 20 premières heures de jeu sont tout simplement excellentes, rien à redire. Le scénario était bien parti, jusqu'à tomber dans le mou complet pendant la deuxième partie du jeu, on voyage, on voit du pays, certes mais quasiment rien ne se passe et on s'en lasse. Dommage car le potentiel était là. Un scénario correct mais qui ne surprend guère au final.
J'en viens au point fort du jeu : le système de combat. Sûrement le plus abouti de la série. Les combats sont tout simplement jouissifs de A à Z, le nouveau système séparant les Artes en deux catégories : A et E est une réussite. Ajoutez à cela l'apparition des faiblesses des ennemis à certains éléments qui est un plus indéniable. Surtout que le niveau de difficulté a été passablement rehaussé, ce qui n'est pas pour nous déplaire, surtout en very hard. Le nouveau système de titres est également une très bonne idée et le nombre de compétences déblocables est gargantuesque.
La carte du monde de Tales of Graces ne ressemble en rien à celle de Vesperia, exit les cartes du monde à la Old School, la carte du monde est plus réaliste bien que beaucoup plus contraignante, le cheminement entre les villes est vraiment linéaire désormais.
Une flopée de quêtes annexes est également au rendez-vous, je les ai particulièrement appréciées, ayant fini les quelques 80 quêtes annexes disponibles. Le chapitre Lignée et Héritage vient compléter une fin un peu décevante, la véritable fin du jeu devenant la sienne et étant plutôt réussie. Le chapitre additionnel questionne l'avenir de nos héros et est vraiment de très bonne facture.
L'expérience de jeu est donc excellente si ce n'est un scénario un poil décevant et un héros aux antipodes de ce qui se fait de mieux à l'image d'un Yuri Lowell particulièrement attachant dans sa façon d'être. Les saynètes sont excellentes, à commencer par une Pascal à mourir de rire.
Bref, Tales of Graces ne s'impose pas comme étant le meilleur Tales of, il a ses défauts bien sûr mais novateur comme jamais, il a l'audace de proposer quelque chose de différent et un nouveau système d'artes particulièrement efficace.