Je précise en avant-propos que je partais avec un a priori très favorable en commençant ce jeu puisque Tales of Symphonia reste l'un de mes jeux préférés. C'est donc après plusieurs mois de recherches dans tous les magasins spécialisés de ma ville que j'ai obtenu le Graal et l'ai inséré dans ma console, non sans une certaine émotion.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'ai pas été déçu, loin de là même. Pour résumer la chose en une phrase : ceux qui ont aimé (ou adoré dans mon cas) Tales of Symphonia, ils aimeront encore plus Vesperia. Pourquoi ? Et bien parce que tout ce que l'on n'a pu aimer dans Symphonia revient, mais en mieux. Beaucoup mieux. Le système de combat d'abord, grande force des Tales of selon moi, reste très similaire, si bien que je fus très rapidement en pleine possession de mes moyens pour poutrer du monstre. Sauf que voilà, il a été amélioré en de nombreux points. D'abord, le second joystick de la manette permet d'assigner 4 techniques, ce qui permet d'en totaliser 8 si l'on y ajoute celles assignées au premier : de quoi vous offrir des possibilités de combos très variées et prévus pour parer à toutes les éventualités. A ce petit détail, il faut ajouter d'autres innovations : le Hors Limite, mode spécial où votre personnage est dans une transe qui lui permet de frapper plus et d'utiliser des techniques beaucoup plus puissants (les Arte Explosifs, de leur petit nom), puis viennent les Frappes Fatales, coup surpuissant à caser au bon moment à l'aide de la gâchette, puis une petite surprise à la fin du jeu, elle aussi très appréciable. Dès lors, l'excellent système de Symphonia apparaît comme simplement « bon », alors que celui-ci est énorme et fait que chaque combat est toujours un plaisir, d'autant plus que personnellement, je me suis amusé à chercher les différentes magies et techniques que nous avions déjà rencontrées dans Symphonia, une petite Private Joke personnel qui m'a occupé pendant pas mal de temps.
Mais ce qui détonne encore plus, c'est que les défauts que l'on pouvait trouver à ToS ont été gommés : la niaiserie de Colette, un scénario parfois brouillon, des graphismes quelques fois très limités... Ici, le scénario se tortille moins dans tous les sens, ce qui fait qu'il est beaucoup plus maîtrisé et donc, beaucoup plus apprécié. Et les personnages sont davantage travaillés. Sur Symphonia, j'avais personnellement adoré Kratos et Mithos, tandis que le reste des personnages principaux, a commencé par le héros, soit me gênaient, soit me laissaient de marbre. Mais cette fois, ça n'est pas le cas, car tous les personnages du groupe me plaise : Yuri et ses choix, Judith et sa désinvolture parfois hilarante, Raven n'en parlons pas, il est excellent, Rita qui oscille entre le Mme "je-sais-tout" et la gamine qui se vexe pour un rien... Seul Karol pourrait déroger à la règle mais comme il est tout seul, on le pardonne. C'est un peu comme-ci les personnages avaient grandis en même temps que moi : j'avais plus ou moins l'âge de Lloyd quand j'ai joué à ToS, et cette fois, j'ai à peu près l'âge de Yuri. On comprend alors beaucoup mieux les questionnements qui peuvent les torturer, lui et Estelle : que vais-je faire de ma vie ? En quoi dois-je croire ? Quels moyens suis-je prêt à mettre en œuvre pour défendre mes idéaux ? Ce sont-là exactement les questions que se posent les personnages, et que peut (doit ?) se poser quiconque sort de l'adolescence pour entrer dans la vie adulte. Comme toujours, en plus de cela, le scénario pose aussi des questions beaucoup plus importantes, sans forcément y apporter une réponse définitive (ce qui est d'autant plus appréciable) : ici, la Justice est interrogée et Yuri revêt parfois la cape d'un Dark Knight en formation (tant qu'il ne se transforme pas en Robin, il peut), mais aussi très clairement une vision de l'évolution, de la manière dont l'homme souhaite à tout prix maîtriser entièrement son monde, tout comprendre et tout exploiter pour continuer sa marche en avant, même si cela peut signifier détruire ce dit monde. Et comme le dit ce cher Sage de Yorgrem, il ne s'agit que de ne pas céder à une certaine forme de confort.
Au final, ToV s'impose clairement comme un excellent RPG même, le meilleur auquel j'ai joué sur 360 et clairement, c'est un pur bonheur d'enchainer ça quand on s'est coltiné FF XIII quelques semaines plus tôt. On s'y amuse, on est embarqué nous aussi dans ce voyage épique aux teintes de périple initiatique et, nous aussi, on ne peut que vouloir être un membre de Brave of Vesperia.
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