The Darkness par Florian Bodin
J'ai du mal à comprendre les éloges envers ce jeu, encore une fois. The Darkness est la parfaite représentation du jeu qui veut se prendre pour un film interactif tout en oubliant ce qui constitue le plus important, c'est à dire un gameplay digne de ce nom.
Il faut déjà souligner les profondes incohérences/incompréhensions du scénario : dans l'intro, pourquoi les mecs se mettent à créer une course poursuite en butant tout le monde alors qu'ils pouvaient tout simplement rouler ? Pourquoi subitement Jack entends des voix et pourquoi d'une salle à une autre des bras lui poussent dans le dos sans aucune explication ? Pourquoi n'a t-il pas plus l'air choqué que ça par ce qui lui arrive ? Pourquoi sa copine à l'air de n'en avoir rien à branler de ces mensonges ? Surtout quand c'est elle qui lui dit "tu mens mal Jackie"... "mais bon c'est pas grave, vient m'embrasser mon chéri !" WTF ?
D'ailleurs ces problèmes scénaristiques sont encore plus soulignés par la qualité déplorable des animations faciales. En gros les personnages n'ouvriraient pas le bouche que ça serait pareil, en particulier Jackie qui bouge à peine les lèvres. J'appelle pas ça parler mais chuchoter personnellement.
Mais le plus gros souci vient sûrement dans le gameplay mal foutu au possible. Console oblige, on est assisté par une visée auto qui au final ne nous aide pas tant que ça, les ennemis visent comme des snipers et Jackie crève au bout de quatre balles. La visée est affreuse, Jackie se trimballe comme un gros sac de sable à qui on aurait greffé des jambes et les armes manquent incroyablement de pêche. Un peu comme dans Riddick en somme ou on se retrouve avec un fusil à pompe gigantesque mais avec lequel on à l'impression de tirer des arcs en ciel.
Bref vous l'aurez compris je n'ai pas cherché à aller plus loin tant tout dans ce jeu est bancal. Les contrôles sont mal pensés, la visée foutrement imprécise et le scénario incompréhensible. Les scripts aussi sont foireux, si bien qu'il faut attendre la fin d'un dialogue pour qu'il s'active et je ne parle même pas des séquences ou l'on laissé à l'abandon dans la rue à devoir trouver une pauvre porte perdue pendant des plombes quand subitement un script se déclenche pour nous faire comprendre que c'est bien là. Bonjour l'immersion.
Reste une direction artistique réussie et un moteur pas trop raté malgré qu'il accuse son âge, vu que c'est absolument le même que Riddick.