The Drakness, c'est une assez longue histoire qui prend racine à l'époque de la première Xbox (mon amour). A cette époque, Starbreeze Studios sortent le jeu Les Chroniques de Riddick, humiliant tous les autres jeux vidéos à licence du monde et remettant quasiment en cause tous les codes du FPS. En effet, le jeu Escape From Butcher Bay était ce genre d’expérience ultra immersive, avec une ambiance en béton armé et des graphismes encore assez jolis, même pour aujourd'hui. Bref, un bulldozer. Et puis un jour, ces charmants développeurs décident d'adapter à leur sauce un comics visiblement très connu dans le milieu : The Darkness.
Je ne suis pas expert en comics et je vous avoue assez volontiers que j'en avais jamais entendu parler avant de toucher au jeu, donc, j'en parlerai pas.
Pour être tout à fait "objectif", The Darkness n'est qu'une redite des Chroniques de Riddick, avec les mêmes phases de dialogue, le même moteur graphique, la même caméra implantée sur un modèle 3D (contrairement aux FPS classiques où on "joue" une caméra armée) et la même ambiance. Pour ne pas arranger les choses, le jeu est horriblement dur, chose assez frustrante lorsqu'on contrôle un démon de l'ombre face à de simples mafieux et autres flics. Et puis, il y a la maniabilité... Le personnages a des mouvements beaucoup trop amples et la manipulation du fameux Darkness est loin d'être évidente.
Mais ! Il y a tout le reste du jeu et ce serait cracher à la figure d'un chef d’œuvre de mon adolescence de dire que The Darkness est un mauvais jeu (Attention, afin de vous donner un contexte, je vais raconter ma vie). J'avais 16ans, j'étais fan de Death Metal, je ne portais que du noir, j'avais de longs cheveux gras et il m'étais impossible de raser les trois poils blonds qui me poussaient sur le menton parce que ça me donnait l'air virile. On va dire que je ne respirais pas particulièrement la joie de vivre à cette époque mais vous vous doutez bien que cette œuvre a trouvé en moi le public idéal. Et je n'étais pas le seul d'ailleurs puisque j'ai converti la moitié des métalleux de mon lycée à la religion The Darkness.
Qu'on soit clair : On joue un jeune chevelu de 19ans mal dans peau qui porte un long manteau de cuir, il est amoureux d'une gothique percée de partout. Tout va mal dans sa vie jusqu'au jour où il retrouve possédé par un démon de l'Ombre qui le force à rester constamment dans le noir tandis qu'on rôde dans les rames de métro et autres ruelles obscures dans une ambiance super mélancolique et un BO additionnelle carrément Metal.
Ce jeu ne vise pas n'importe qui, et comme pour Brutal Legend, je suis quand même content de voir que les développeurs, éditeurs et autres producteurs commencent à prendre "ma communauté" au sérieux, au point de créer du contenu rien que pour nous.
Bref, vu comme ça, vous aurez compris que je ne conseille pas à tout le monde de toucher à The Darkness. Cependant, si vous aimez la bière et les pantalons troués sur lesquels vous adore poser des chaines, il y a des chances que ce jeu vous parle.