Un jeu à ne pas laisser dans l'oubli
L'empereur Uriel Septim VII est mort, tué sous vos yeux de prisonnier par les adeptes d'un prince daedra (divinité démoniaque qui aime jouer avec les hommes). La magie qui relie la lignée Septim aux dieux protecteurs est sur le point de disparaître. Il va de soi que vous êtes le seul à savoir ce qu'il faut faire pour restaurer l'équilibre.
Ce scénario aux relents de déjà vu n'est qu'une infime partie de ce que vous pouvez faire dans Oblivion. Ceci n'est que le fil de la quête principale qui donne sens au jeu. Mais le véritable but est de vous créer un personnage qui sera orienté Guerrier, Mage ou Voleur/Assassin et de vous créer une place dans le beau pays de Cyrodiil, cœur cosmopolite de l'empire. Pour cela, les quêtes de guildes vous aideront. Il en existe bien sûr quatre différentes, et même si vous pouvez rejoindre les quatre, le build de votre personnage pourra parfois être un obstacle. Vous trouverez parfois des quêtes annexes, confiées par des PNJ (NPC pour les puristes anglophones) qui vous confieront leurs petits problèmes ridicules (oui, parce que dans ce jeu, la lettre d'amour à la voisine d'en face, le convoi de marchandise attendu depuis deux semaines, ou le chat perdu de mamie seront autant de problèmes qui ne peuvent être résolus sans vous...).
Malgré ce petit bémol curieux, les quêtes restent très bien pensées, s'insérant parfaitement dans l'histoire de la quête principale et dans l'ensemble des problèmes sociaux internes au jeu. La résolution des quêtes est souvent possibles de plusieurs façons, et en tout cas plus nombreuses que celles qui sont proposées. De ce fait, que l'on ait évolué sous les aspects d'un arcaniste savant, ombre silencieuse ou encore bourrin écervelé, nulle quête n'est sans issue. Et votre environnement sera souvent votre allié à cet effet (bon, ok, en mettant de côté les ours qui font trois fois votre taille qui surgissent de nulle part et qui, le temps que vous prépariez votre sort, vous ont transformé en takoyaki parce que vous ne vous êtes pas assez stuffé en armure/santé...).
Le monde ouvert est grandiose, les DLC rajoutent des quêtes extraordinaires et riches en loot, les quêtes sont saisissantes, la musique signée Jeremy Soule est captivante (je l'écoute même quand je prends la route !) : même si les graphismes ont un peu morflé en 13 ans, Bethesda Softworks signe ici une référence du RPG qui restera pour moi un chef d'œuvre du genre.