Promenons-nous dans les bois...

Ce jeu est une véritable surprise. Je n'avais jamais entendu parler de ce dernier jusqu'à ce quelqu'un me propose de l'acheter avec lui pour jouer en ligne. J'ai hésité et j'ai finalement succombé sans savoir ce qui allait m'attendre car le jeu ne coûte presque rien. Une dizaine d'euros, voir moins en période de promotions! Alors j'ai lancé le jeu, et j'ai été surpris du résultat. Il s'agit d'un Survival-Horror (déjà, je ne le savais pas à la base...) pur et dur. Le jeu propose un aspect survie relativement poussé, avec énormément de craft, de démolition-construction, de connaissances à assimiler pour faire face à l'environnement. J'ai halluciné quand j'ai vu ce qu'il était possible de faire dans ce jeu. C'est un brillant mélange entre Minecraft et Far Cry avec une cuillère d'horreur. C'est le second aspect du jeu. Si honnêtement, le jeu n'est pas effrayant en coopération, l'ambiance change du tout ou tout en solo. Je vais vous compter un récit qui reflète un peu ma première aventure.

Vous étiez dans cet avion. Tout se passait bien. Vous étiez avec votre fils. Mais maintenant vous êtes seul. Vous appelez à l'aide quelques fois, mais vous ne voyez que les cadavres calcinés dans la carcasse de l'avion. Il manque une grande partie de la carlingue. Vous ne comprenez pas, vous êtes sonné... Vous vous relevez, vous comprenez. Il n'y a plus que vous ici. Vous repensez à votre fils. Mais vous pensez surtout à vous même. C'est humain, n'est-ce pas ? Vous sortez de l'avion pour réunir quelques réserves, plus personne ne vous en voudra maintenant. Vos voulez creuser des tombes pour les passagers, mais vous avez faim. Alors vous décidez de laisser tomber votre idée pour dévorer quelques barres chocolatés. Vous videz des valises, encore et toujours, vous récoltez quelques branches et feuilles, vous construisez un abri de fortune pour vous reposer quelques heures.

Vous vous levez le lendemain, toujours à côté de l'avion. Vous savez que ce n'est pas un rêve. Vous recouvrez vos esprits. Vous vous organisez grâce à un guide de survie offert à votre petit garçon. Vous lui volez, il n'est plus là de toutes façons. Après une longue lecture, vous vous décidez à appliquer les conseils du livret. Vous longez une rivière en espérant y trouver de l'aide. Mais vous n'y trouvez que la mer. Vous regardez à droite et à gauche. Vous comprenez. C'est une île. Vous êtes condamnez sur une île sans aide. Vous feuilletez le bouquin, et vous reproduisez avec des pierres un message, SAVE OUR SOULS ! << S.O.S >> ! Vous savez que quelqu'un va venir, vous avez vu ça dans les films et les séries. Alors pendant ce temps, vous partez rechercher la hache de secours dans l'avion pour entamer des constructions de fortune.

Vous coupez des arbres, vous préparez des plans pour une cabane ou un radeau et vous chantonnez en ramenant les rondins sur le lieu de construction. Il ne faut pas perdre la tête. Vous ne perdez pas la tête. Il ne faudra pas oublier de trouver une source de nourriture quelconque pour ne pas y laisser la vie. Les jours passent et vous vous retrouvez comme un gamin devant un tas de bois que vous appelez une forteresse. Vous parlez à votre fils qui n'est pas vraiment là, vous perdez la tête. Mais vous êtes ravis, quand soudain, un cri perçant sort des bois, vous ne parlez plus, vous dîtes à votre fils de se taire aussi malgré son absence. Personne ne parle. Et sans les avoir vu, vous le savez désormais, il va falloir être vigilent, car vous n'êtes pas seul dans la forêt.

Le soleil s'est couché, vous ne voyez presque plus rien, vous chassiez de la biche et du lièvre pour des raisons évidentes de survie. Vous n'avez qu'un briquet pour vous éclairer et vous pensez que c'est une bonne chose de continuer à chasser la nuit. Grave erreur, vous êtes devenu sans vous en rendre compte la proie de quelqu'un d'autre en un instant. L'ambiance est extrêmement pesante, vous avancez à tâtons, et vous entendez à travers le son du vent quelque chose bouger dans la broussaille. C'est peut-être un lièvre ? Ou votre fils ? Un lièvre de 80KG qui grince des dents certainement... Ou peut-être pas, alors vous vous armez d'une grosse pierre, de justesse, car l'instant d'après, ce qui ressemble à un albinos humanoïde vous saute à la gorge férocement. Vous n'y voyez presque rien et vous frappez dans le le tas, vous entendez la pierre qui éclate certainement le crâne de l'individu, vous l'entendez tomber. Le briquet se rallume enfin, et vous voyez au sol ce qui s'apparente à un humain malade. Vous n'y prêtez pas attention et vous rentrez le plus vite possible dans votre cabane de fortune. Vous vous videz la tête une fois au chaud et vous comprenez qu'il vous faudra de quoi vous défendre si quelqu'un d'autre vous agresse. Dès demain, il faudra explorer...

Le jour se lève, vous êtes encore tremblant de la veille mais vous vous êtes promis d'explorer ce qui ressemble à une caverne près de votre campement. Vous mangez quelques baies et champignons et vous partez dans la fameuse grotte. Vous n'y voyez rien, comme hier soir. Vous restez attentif et soudainement vous vous brusquez face à de nombreux cris. Plein de choses vous tombe dessus. Vous relevez la tête et vous constatez avec un peu de lumière qu'il ne s'agissait que de chauve-souris. Vous êtes rassuré. Mais pas pour longtemps, car vous trouvez une bien étrange photographie dans une caverne sans vie. Elle est posée juste là, sur une pierre, dans une grotte, sur une île au milieu de nul part. C'est glauque. Vous l'observez attentivement et vous découvrez avec effroi un humain similaire à celui de la veille, mais plus trapus et effroyable encore. Vous jetez la photo par crainte, et vous vous retournez pour vérifier vos arrières, vous avez froid et surtout peur. Rien. Personne. Vous avez froid mais vous suez. Vous essuyez votre front. Votre cœur va exploser. Vous voulez sortir, mais vous vous dîtes qu'il y a peut-être des ressources au fond de la caverne, alors vous continuez. Vous découvrez enfin quelque chose d'utile, quelques médicaments, une hache puissante et ce qui ressemble à un livre religieux. Vous décidez de rebrousser chemin.

Finalement, vous continuez d'aménager votre camps, le temps que la pression des jours précédents descende, mais c'est trop tard. Ils savent où vous êtes, ce que vous êtes, ce que vous voulez. Ils arrivent, ils crient à travers les bois. Vous vous armez de votre hache mais ils sont devenus trop forts pour vous. Vous remontez dans votre cabane, vous chutez, vous êtes faibles, vous avez faim, soif, sommeil, vous grelotez. C'est trop tard. Ils enfoncent la porte, éclatent les murs, saccagent les pièges. C'est trop tard. Vous avez survécu 7 jours.