The Forgotten City, ou La Cité Oubliée (2021) en français dans le texte, est un jeu indépendant réalisé par un seul homme (deux si l’on veut être honnête) avec le moteur du jeu Skyrim. Au départ, The Fogotten City était un simple mod à succès développé sur le célèbre titre de Bethesda : The Elder Scroll Skyrim. Puis encouragé par la popularité du mod et passionné par le développement, l’auteur, ancien avocat de profession, décida de recréer un jeu de toute pièce en s’associant avec un développeur confirmé. L’histoire de la création du jeu est passionnante, je l’ai apprise après le générique de fin en consultant des avis sur ce site. Des vidéos très intéressantes racontent la genèse du projet sur YouTube, je vous invite à aller les regarder si vous avez apprécié le titre.
Quand j’ai commencé l’aventure, je ne savais rien à propos de The Forgotten City hormis le fait qu’il était bien noté et apprécié de la communauté Steam. C’est en progressant petit à petit que j’ai découvert l’idée de base du titre : les boucles temporelles. Rien de très original mais diablement bien écrit, le scénario nous met dans la peau d’un explorateur qui tombe par hasard, sur les bords du Tibre, sur une cité oubliée enfouie sous la terre. Etrangement, cette cité nous ramène à l’époque de l’Antiquité romaine et l’on s’aperçoit rapidement, en interrogeant ses habitants, que la ville antique est frappée d’une malédiction : si l’un des habitants ou voyageurs de passage (vous par exemple) commet le moindre crime (vol, agression, assassinat etc.), l’ensemble des habitants est automatiquement châtié et puni de mort par la colère divine. Voyage dans le temps, boucle temporelle, malédiction mystérieuse, voilà les ingrédients qui composent la recette si spéciale de The Forgotten City. L’objectif devient clair, sauvez les habitants maudits et, surtout, vous échappez de cette prison temporelle afin de retourner à votre époque.
Tel le gameplay de Skyrim, vous jouez en vue FPS mais pas de combat à se mettre sous la dent. Il s’agit ici d’un jeu d’enquête où parler avec les PNJ, choisir ses répliques, dénicher des objets en fouillant minutieusement le décor demeure le cœur de l’expérience. On a donc un gameplay classique très proche de celui de The Elder Scroll mais sans les combats et sans dimension RPG non plus. Les dialogues sont nombreux sans être ennuyeux et chaque PNJ possède un rôle clé permettant de progresser dans l’aventure. Il est relativement simple de comprendre ce qu’on doit faire grâce à un tableau présentant les objectifs principaux et secondaires. A ce sujet, trois fins sont disponibles en fonction de votre niveau de complétion des quêtes et de vos actions. Boucle temporelle oblige, il est possible de faire des choses sympathiques pour faire avancer l’histoire de différentes manières : exemple, un coup vous tuez ce personnage, un coup vous le laissez vivre, donnant ainsi différentes issues à votre quête. Chaque action aura des conséquences, à vous de faire les bons choix pour obtenir la bonne fin.
Côté technique, la direction artistique est sympathique et colorée mais ne vous attendez pas à une claque graphique. The Forgotten City est assez vieillot côté technique, rien de transcendant surtout pour un titre sorti en 2021. Après, il serait injuste d’oublier qu’il a été développé par deux personnes dont un amateur passionné de jeux vidéo. Enfin, même si graphiquement c’est passable, la typologie de jeu ne nécessite pas des visuels tirés du moteur Unreal Engine 5 pour s’immerger et apprécier la narration.
En conclusion, j’ai bien apprécié mon expérience sur ce titre original. A mi-chemin entre un "walking simulator" et un jeu d’enquête, The Forgotten City vous plonge au cœur d’une histoire habilement construite autour des voyages temporels. Plutôt court, environ 7-8 heures pour en voir le bout, le titre de Modern Storyteller ne lasse jamais et offre sa conclusion à temps. Dans la proposition, The Forgotten City me rappelle Eastshade, l’idée de base est similaire : créer un jeu sur le moteur et gameplay de Skyrim mais en optant pour une expérience plus immersive, scénarisée et contemplative. Au final, je vous le recommande notamment si vous êtes à la recherche d’une petite pépite indépendante.