The King of Fighting Games
KOF 97 est l'apothéose de la série phare de SNK, un authentique sommet du jeu de baston 2D.
SNK avait déjà entamé une impressionnante réinvention de son gameplay lors de son opus 96. Fini les dragon punch et autres boules de feu en tous genre, c'était désormais vers les enchainements dévastateurs, les prises, les esquives et autres furies que le jeu s'orientait. Connaitre et effectuer inlassablement les mêmes attaques ne suffisait plus, il fallait faire preuve de technique. Mais il manquait encore un peu de fluidité, de précision, de finesse même pour que ces idées trouvent leur concrétisation dans cette édition 96. Le 97 est donc l'aboutissement logique de cette démarche. Les combats sont désormais d'une fluidité exemplaire, comparables à des chorégraphies digne d'un film de Hong Kong. Attaques et défense s'enchainent à la seconde dans un véritable balle de puissance, de technique et violence.
Chaque personnage a un style de jeu bien défini qu'il convient de connaitre et maitriser pour en tirer le plein potentiel. Le casting de cet opus est à ce titre particulièrement bien fait. Que ce soit les nouveaux venus, comme la superbe New Face Team (Billy Kane, Blue Mary, Ryuji Yamasaki), ou les anciens, tous ont un style de jeu passionnant à explorer et débordent de charisme... SNK style.
Cerise sur le gâteau, certains personnages sont accompagnés de leur thème musical propre. Des compositions parfaitement adaptés à chacun d'entre eux et qui sont un authentique plaisir à l'oreille.
KOF 97 est un aboutissement en terme de jouabilité mais c'est également l'aboutissement narratif de l'arc Orochi entamé avec les opus 95 et 96. Orochi dévoile enfin son pouvoir (superbe design de sa forme finale), Kyo et Iori doivent faire cause commune pour y faire face, chacun des personnages majeurs de la saga voit son développement achevé de manière satisfaisante. Du grand art !
Certains puristes argueront que le 98 est lui même encore plus abouti grâce à la présence d'une line up encore plus conséquente. Mais il manque cette petite ambiance spécifique au 97, cette sensation d'avoir participé à la conclusion magistrale d'une saga hors du commun...