C'est (trop) long, mais c'est (très) beau.

Loin de moi l'envie d'écrire une longue critique sur ce jeu, il m'a pris bien trop de points de vie pour que j'en trouve la motivation.

Néanmoins, après l'avoir fini presque 2 ans après tout le monde et avoir enfin pu fouiller sur les Internet la raison des polémiques auxquelles le jeu a pu faire face, va peut-être falloir faire un peu le tri.

OUI, le jeu est magnifique. A en chialer. La PS4 atteint la limite de ce qu'elle peut décemment afficher (ce qui était déjà le cas du précédent opus sur la fin de vie de la PS3), avec un niveau de détails qui atteint le ridicule (oui, qui s'est rendu compte que les personnages arrêtent de respirer par la bouche à proximité d'un ennemi pour éviter de se faire repérer ? Pas moi en tout cas).

OUI, le jeu est violent. Viscéralement violent. Le réalisme visuel y est pour quelque chose, et on nous épargne absolument rien.

OUI, le jeu est beaucoup trop long pour son propre bien. Le rythme est infernal, on enchaîne les séquences de combat/infiltration sans aucune (ou presque) interruption, puis ça part dans milles lignes narratives finalement pas toutes bien utiles. Ca flexe dans tous les sens en terme de réalisation, mais 10h de moins sur la durée de vie et je l'aurais un peu moins gardé sur l'estomac le bougre.

Maintenant, tout a déjà été dit, tout a déjà été débattu avec plus ou moins de mauvaise foi, je suis pas sûr d'y apporter grand chose.

Le jeu est un chef d'œuvre. De technique, de mise en scène, de gameplay, de sound-design, d'acting (bah ouais, Ashley Johnson et Laura Bailey c'est pas des endives).

Une maestria vidéoludique qui aura néanmoins coûté la santé mentale de bon nombre des employés de Naughty Dog, comme c'est le cas de la majorité de ces AAA pharaoniques actuels (coucou RDR II).

Tout ça pour dire qu'après ce rollercoaster interminable, je me demande s'ils auraient pas pu enlever 2-3 loopings : plus de plaisir, moins mal à la tête.