Une oeuvre d'art torturée, un chef d'oeuvre qui compléte parfaitement OoT
Un Zelda à l'ambiance malsaine, que l'on ne saisira pleinement que dans l'opposition de celui-ci à OoT.
Oot était classique dans sa construction de quête initiatique du héros pour péter le grand méchant qui veut provoquer la fin du monde.
Majora's Mask est tordu, étrange dans sa construction, parsemé de personnages bizarres et souvent malsains.
Réglons les détails techniques en speed : pour ce qui est des mécaniques de jeu, c'est toujours du tout bon, l'art de Nintendo de sortir des jeux rodés au gameplay simple mais efficace.
Niveau ambiance c'est autre chose, on est loin du "classique" nintendo. On a tout de même une lune au visage cauchemardesque qui fonce droit sur nous, genre Mélancholia en plus vénèr et sans Kirsten Dust (ni même de Zelda) oui mon gars, life sucks.
On a un vendeur de masques complétement fou, coké à bloc, ça se voit que ça se bouscule dans sa tête.
Le big boss est un épouvantail-enfant, du genre que t'aimerais pas avoir à ta porte à Halloween, que t'as envie de baffer pour insolence visuelle dès les premières minutes.
Puis on a tout un univers qui tiens en équilibre sur à peu près rien, mais qui semble quand même vachement cohérent. C'est simple, on a l'impression de se balader dans un univers entre le cauchemard et le rêve. On s'étonnera pas de voir une main sortant d'une fosse d'aisance et échangeant un bout de PQ contre un quart de coeur. Ni de croiser le fantôme d'un maitre yogi qui danse sur une pierre et auquel il faudra jouer un petit air de flute pour lui détendre les chakras.
Mais le pire de cette histoire, c'est que tout ça semble LOGIQUE quand on est entrain d'y jouer, comme un rêve ou un conte. L'univers est complétement barré, mais tout coule de source, et on y évolue avec plaisir, on y flâne même, tant il y a de merveilles de bizarreries dans ce monde.
Ce jeu est en cela une œuvre d'art, qui relève à la fois du génie et de la folie. Il est pour l'aboutissement du travaille réalisé sur Zelda à la grande époque de Nintendo. Sans faire de l'ombre à l'immense OoT, il complète à merveille celui-ci en exportant l'univers dans le domaine du rêve ou du cauchemard.
Un chef-d’œuvre, LE témoignage de la grande époque de Nintendo.