Fort de sa patine technologique à base de Ray Tracing et DLSS, The medium utilise ces atouts pour nous fournir, du moins à première vue, un survival horror avec fantômes, au-delà et mystérieuses énigmes.
Voici ce qu'on a sur le papier, et dès la première heure de jeu, l'atmosphère requise pour ce type de jeu est au rendez-vous: la musique oppressante, le récit ponctué de flashback et d'inconnues sur le sort de son avatar. Après une introduction qui envoie du lourd en terme de photoréalisme et de style de mise en scène (le split-screen rappelant les plus belles œuvres de De Palma fait son petit effet en terme d'inédit vidéoludique), on plonge tout doucement dans le décor merveilleusement plombant de la station Niwa. Les couleurs, les textures, encore une fois la musique: les éléments de l'horreur sont bien présents, et on avance avec plaisir dans les couloirs de cette station balnéaire. D'ailleurs le paradoxe lieu de bonheur/lieu d'horreur est à souligner.
Hélas, une fois sorti de ce lieu, le scénario décroche complètement et donc l'intérêt s'amoindrit au fur et à mesure que l'on s'approche de la fin. Autant on pouvait excuser ses similarités avec Silent Hill et ses deux mondes, l'histoire des miroirs devient une mécanique de jeu assez ennuyeuse et loin d'être aboutie. Une hâte de producteurs pour finir le jeu à temps ne serait pas étonnant. Côté scénario, je n'ai rien compris à ce qu'il s'est passé. Il y a pas mal de rebondissements mais mal servis et peut-être volontairement floues mais ce qui donne la sensation d'avoir le cul entre deux chaises. A nous de nous faire notre propre fin certainement.
Côté technique au final, le jeu est très demandeur en ressources sur pc, beaucoup de baisses de framerates pour pas grand chose et en plus dans les cinématiques ce qui explique la raison de mon incompréhension sur l'histoire. Faudra privilégier l'expérience sur console de salon.
The medium n'est pas à déconseiller et ne suit pas sans déplaisir mais reste oubliable comme un blockbuster de multiplexe.