De prime abord The Messenger ressemble à un hommage - réussi ! - au vieux Ninja Gaiden, celui de la 2D, plein de pixels agencés avec goût et une jouabilité convenue mais efficace (et bien plus souple et agréable qu'à l'époque).
Assez vite le jeu dépasse pourtant le cadre de la simple référence pour entrer dans la relecture post-moderne, décomposant et jouant avec les codes du genre, dans une veine parodique (et pas si accessoirement que ça des dialogues à mourir de rire).
Mais la cerise sur le gâteau c'est qu'au moment où le jeu semble s'acheminer vers sa conclusion (après une aventure finalement courte et sage) un rebondissement saugrenu vient exploser le cadre et injecter une dimension de metroidvania. Et soudainement le level design jusqu'à là sans surprise révèle sa véritable dimension.
Une petite pépite malgré les quelques aspérités qui demeurent. Une difficulté assez mal dosée avec des pics parfois agaçants et sûrement un peu trop d’esbroufe, le jeu se voulant sans doute trop malin pour son propre bien.
Mais une belle surprise, qui transpire la passion et évite l'écueil de l'hommage fidèle (ou rigide si on préfère) qui n'apporte rien et convoque au passage les travers du genre. Ce n'est pas le cas ici, The Messenger est un excellent jeu qui satisfait largement aux exigences actuelles du jeu vidéo.