Comparer ce jeu à Portal ou à The Talos Principle c'est un peu comme comparer un jambon frais de chez le boucher et un jambon pouce vert, le jambon pouce vert c'est un bout de plastoque dégueulasse auquel on essaie, via un peu de peinture et d'aérosol parfum porc, de le faire ressembler à du jambon.
The Turing Test échoue à peu près partout en matière de jeu vidéo :
Graphiquement on frôle la zone de non-gout, alors oui, c'est pas hideux grâce à l'Unreal Engine 4 qui est joli de base, mais la DA n'a aucune originalité, la lumière est très mal gérée, y a des lens flare dégueulasse partout, sans parler des incohérences débiles genre : Tous les mecs du crew qui sont représenté par des vrais photo mais les nanas ont le visage modélisé en 3D. Une douce impression quand même de regarder une photo de famille où maman monique et tante josiane sont passé sur le billard pour se donner un look rétro PS2.
Mention spéciale à l'héroïne qui agite sans cesse ses bras devant l'écran pendant les phases de "narration" comme si ses membres étaient complètement désarticulés. Si aucun jeu ne le fait c'est que y a une raison messieurs. C'est parce que généralement c'est de la merde.
Le jeu est un puzzle game qui ère entre le "enfantin" et le "enfantin mais c'est long". De quoi se faire chier pendant 4 bonnes heures. Même les salles "cachées" (en fait mise exactement au même endroit à chaque chapitre) sont aussi faciles que les tables à trou pour bébé, faut juste faire attention à ne pas mettre le cube dans le trou circulaire. Un défi qui fera surement transpirer un enfant de 2 ans, mais qui fera pas vraiment relever le menton d'un élève de CP.
Le gameplay est d'une paresse totale et le level design totalement désastreux. Les énigmes les plus inspirés se finissent en 3mn montre en main, et les 70 "épreuves" sont très répétitives, vu que le niveau suivant n'est que le précédant en plus grand mais pas forcément plus dur. Juste plus long.
Si tout cela avait encore été accompagné d'une narration qui nous aurait fait retourner tout le travail d'Alan Turing, ça aurait peut-être pu valoir le coup, mais c'est surtout lui dans sa tombe qui doit avoir fait 3 tour de piste. A part enfoncer des portes ouvertes, copier un peu Portal et un peu Talos, et surtout nous amener une histoire aux twist et à la fin prévisible depuis la première minute du jeu, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent.
Ajoutez à ça une petite couche d'amateurisme : Attribution des touches "gauche" et "droite" inversés dans le menu, sous titres incomplets, et j'en passe.
Pour un puzzle game narratif, The Turing Test met un poing d'honneur à ce que nous ressortions avec le cerveau exactement comme on l'avait avant de commencer, tant le vide qui y règne à tout étage peine à ne serait-ce que l'allumer.