On se lance un peu dans se RPG à tatons : l'univers RPG-medieval est vu et revu, le heros balafré est particulièrement antipathique, et sur le papier, un petit gout de déja vu.
On s'accroche parce qu'on a quand même laissé un billet sur la table et passé le tutoriel un peu bancal, la grosse, grosse claque :
-Une intrigue bien construite bien que classique, longue et qui ne s'essouffle pas. De nombreux choix cruciaux sont à faire, quite à s'en mordre les doigts plus tard! Le tout agrémenté d'un nombre colossal de quêtes annexes (qui s'avèrent allechantes, en évitant les Allez-retours trop nombreux et les objectifs type "liste de courses").
-Des environnements bien ficelés, cohérents, peuplés de PNJ crédibles et surprenants (on est quasiment jamais seul contrairement à d'autres jeux du genre ou les villes sont peuplées de 4 habitants). Et assez beaux avec ça, le jeu n'a pas à rougir devant un Dragon Age, avec son joli cycle jour/nuit et sa météo changeante.
-Un gameplay fin (exit les inventaires extensibles, les popo qui vous soignent en 5 secondes, les armes qui terrassent un dragon à 500m : non dans The Witcher on se bat avec des bouts de métal qui coupent vaguement, les potions vous devez les faire dans votre petit chaudron et les combats ne sont jamais gagnés d'avance...).
Mais on retiendra surtout l'atmosphère particulièrement réussie du jeu : un monde mature (attention les enfants, on voit des tétons et des pubis), des dialogues brut de décoffrage, Les soirées à jouer torché au poker contre des prostituées syphilitiques..Ah qu'il est doux l'univers des sorceleurs...
Le seul bémol jusque là : difficile de personnaliser son personnage, car peu de choix de carrière, un inventaire très limité, et des styles de combat prédéfinis. Mais pour une fois on s'en tape que nos bottines de créateur ne soient pas assorties avec nos gants en peau : on est la pour la baston!