The Witcher, dont je n'attendais pas grand chose, m'a sérieusement surpris. Déjà la réalisation est plaisante (et exploite merveilleusement bien l'Aurora Engine de Neverwinter Nights 2, méconnaissable) et le gameplay s'avère efficace : dynamique, brutal et plutôt riche grâce à la magie, à l'alchimie et aux compétences. La direction artistique, dans un style moyenâgeux crédible et sombre, fait également plaisir à voir et change de la sempiternelle fantasy anglo-saxonne. Ensuite, passé une introduction laborieuse et qui fait craindre que le jeu prétendument adulte ne s'adresse en fait aux adolescents frustrés (les femmes à 'collectionner'), le jeu révèle ses principales qualités : de nombreuses quêtes parfaitement imbriquées dans un scénario nuancé et solidement écrit, qui propose des choix complexes, et qui tire de manière intelligente et inattendue les conséquences de nos actes. Le contenu FedEx est ici réduit au minimum. Un vrai bon jeu de rôle au sens noble du terme.