Ami lecteur, je viens de terminer The Witcher 3. Une fin épique est venue couronner en beauté les nombreuses heures de jeu nécessaires à achever la quête principale de ce qui restera sans doute comme l’un des jeux de 2015.


Si tu suis, même de loin, l’actualité vidéoludique, il y a peu de chances que cette sortie, il y a un peu moins de deux mois, le 19 mai dernier, t’ait échappé. Et même si tu n’en as jamais entendu parler, ta perspicacité t’aura permis de deviner que The Witcher 3 : wild hunt est la suite de The Witcher sorti en 2007 sur PC, et de The Witcher 2 : Assassin of kings, sorti en 2011 sur PC, puis sur XBox 360 et PS3. Je n’ai pour ma part joué qu’au 3. Si tu as quelques dizaines d’heures à tuer cet été, je suppose que l’expérience est encore plus prenante en faisant l’ensemble de la trilogie, d’autant que certains choix faits durant le 2 peuvent avoir des répercussions pendant le 3. Cette notion de choix qui impactent le déroulement de l’aventure est d’ailleurs l’un des axes forts du jeu et de la série.


The Witcher est inspiré de La Saga du Sorceleur de Andrzej Sapkowski, qui en a vendu une paire de millions. Il reprend les traits caractéristiques du registre médiéval fantastique (elfes et nains, dragons et spectres), dans une ambiance lourde de conflits entre royaumes, d’intrigues politiques, de superstitions. On y incarne Geralt de Riv, un sorceleur (un witcher, donc), un mercenaire mutant, tueur de monstres contre espèces sonnantes et trébuchantes. Dans cet épisode 3, Geralt part à la recherche de sa fille adoptive, elle même en fuite devant « La Chasse Sauvage », des cavaliers spectraux et glaçants.


Le jeu est une réussite indéniable. Et l’unanimité est presque inquiétante : tu peux aller jeter un oeil chez metacritic (où il obtient 92 pour la version PS4), chez Gamekult ou chez les amis de ComputerGames. Mais voilà, comme tu peux le lire partout ailleurs, oui, les quêtes sont extrêmement bien racontées, et que si l’on se retrouve effectivement à aller chercher des objets de-ci de-là, ou à aller casser du monstre, on se prend beaucoup plus au jeu que dans la plupart de ses petits concurrents RPG, de par cette narration remarquable.


Si les graphismes du jeu, tout en étant loin d’être mauvais, ne ne m’ont pas fait tomber de mon canapé, l’ambiance générale par contre, elle, impressionne aussi : partout, dans les villages et les villes (impressionnante Novigrad !) on se promène, on observe les habitants qui semblent vivre leur vie, on est le témoin des conséquences d’une guerre sur la population, la peur et la misère qui en découlent. Et Geralt, ce sorceleur mutant, exerce sur la population environnante à la fois une fascination et un dégoût qui sont palpables sans trop en faire. Bref, on est pris au jeu, de bout en bout. Alors qu’il est long, le jeu. Et que cette fichue liste de quêtes se remplit plus rapidement qu’elle ne se vide !
Ce qui est sans doute le plus fascinant, c’est que l’aventure, les villes traversées, les habitants à peine croisés, les protagonistes principaux, tout cela semble entremêlé dans un monde parfaitement cohérent. Une quête trouvée par hasard au détour d’un bosquet peut avoir un impact sur les discussions avec un personnage rencontré des heures plus tard. Et les choix de Geralt, dans des dialogues dont les réponses doivent être choisies dans un temps limité, auront des conséquences sur le jeu et notamment son épilogue. Il faut enfin souligner l’humour et l’ironie qui viennent régulièrement moquer un peu cette atmosphère juste avant qu’elle ne semble trop sombre.


Conséquence immédiate, la réussite est également commerciale : le jeu caracole en tête des ventes PS4 de l’année, avec près de deux millions d’exemplaires déjà écoulés pour la seule console de Sony. Si l’on y ajoute les version Xbox et PC, on approche des trois millions. C’est un succès remarquable pour le studio polonais CD Projekt RED (de l’éditeur CD Projekt, par ailleurs initiateurs de GoG – Good Old Games), qui en ayant sorti à ce jour uniquement la série des Witchers se fait une belle place dans le peloton de tête des studios dont on attend avec impatience la prochaine sortie. Celle ci sera un autre RPG, Cyberpunk 2077, même s’il faut pour le moment se contenter d’un trailer sorti il y a plus de deux ans déjà.


En attendant, même tu sais que je ne suis pas trop coutumier du fait, pour une fois je vais guetter les DLC de Witcher 3, qui semblent immenses. Histoire d’aller refaire un tour dans les contrées de Temeria.


Billet original > [http://nicolastochet.net/the-witcher-3/][1]

NicolasTochet
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le 29 oct. 2017

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Nicolas Tochet

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