War never changes
Pour les profanes qui n'auraient jamais été happé par les travaux de Sapkowski, sachez que la paix est un concept bien étranger à l'univers de The Witcher. En filigrane des aventures rocambolesques...
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le 17 janv. 2019
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J’ai toujours aimé les jeux de cartes, du Triple Triad de Final Fantasy VIII à Heartstone en passant par Yu-Gi-Oh et l’incontournable Magic The Gathering. Le Gwent(ou Gwynt) de The Witcher 3 était lui aussi fort plaisant et ce fut une agréable surprise de le voir débarquer de manière indépendante en Free To Play. J’avais testé la Beta qui s’avérait très proche du mini-jeu de The Witcher 3 puis lorsque le jeu est officiellement sorti, les règles et le visuel ont complètement changé. J’étais un peu déboussoler et faute de temps à lui consacrer je n’étais pas allé plus loin que le didacticiel. C’était sans compter sur ce DLC qui, de par son orientation scénarisée, m’a finalement convaincu de m’y investir davantage.
Nul besoin d’être familiarisé avec l’univers du Witcher pour se lancer dans l’aventure. L’histoire nous narre les tribulations d’une reine qui, après s’être fait trahir par sa cour et même son propre fils durant une invasion Nilfgaardienne, va devoir s’exiler et trouver des alliés près à combattre à ses coté afin de repousser l’envahisseur de ses terre ainsi que de tout le Nord conquis. La tache ne sera pas aisé car les royaumes voisins on également capitulés, pliant le genou fasse aux armés écrasante du Sud. Néanmoins à force d’acte héroïque montrant sa bravoure, la reine Meve parviendra à rallier des combattants et agrandir son armé de résistant.
Une histoire plutôt basique mais portée par une écriture et une narration exemplaire. Qui plus est remarquablement animé et intégralement doublé en français par des acteurs de talent, les voix, la ponctuation, la synchro, tout est fait dans les règles de l’art pour une immersion des plus convaincante. Côté écriture, le jeu nous mettra très souvent face à des choix moraux extrêmement difficile, nous faisant ressentir le poids des responsabilités qui pèse sur les épaules de Meve et la fragilité de notre position. Une balance morale est d’ailleurs au rendez-vous mais n’est pas la pour indiquer si nos actions sont juste ou non (il n’y a de toute façon aucun choix plus juste qu’un autre, ce n’est absolument pas manichéen et c’est justement ce qui rend ces choix complexe et prenant), cette balance indique uniquement le morale des troupes en trois position, soit négatif, soit neutre soit positive. Si elle est négative toutes nos cartes auront un malus d’1 point et inversement lorsque le moral des troupes est positif les cartes disposeront toutes d’un bonus de +1. Il y aura bien évidement de très nombreuses occasions de faire vacillé cette balance morale. Le jeu ne manque pas de nous surprendre avec des événements réguliers, embuscade, épidémie au sein de l’armé, trahison d’un soldat, déserteur, éboulement qui fait chuter un convoi, etc…
Autre élément très réussi, l’esthétisme. Les maps sur lesquelles on déplace notre personnage ont une patte graphique vraiment originale et très soigné, sorte de Cell Shading très coloré en vue plongé. Parfois les personnages se feront face en plan large pour des discutions plus sérieuse et intimiste. Puis lors des joutes on passe en mode Gwent avec des visuels 3D. Aussi, lorsque le narrateur s’exprime, le texte apparaît à l’écran accompagné d’illustration dans un style parchemin. C’est intervention aboutissent généralement a un choix et cette mise en scène n’est pas sans rappeler les « livre dont vous êtes le héro » ou plus largement le Jeu De Rôle papier.
Lorsqu’on s’imagine un mode histoire centré sur un jeu de carte on pourrait s’attendre à quelques choses d’assez monotone avec des combats toujours similaires. Et bien non, c’est là encore l’une des grande force de ce ThroneBreaker, CD Project Red n’a pas manqué d’imagination pour dépoussiéré le genre. Comme je l’ai expliqué plus haut le jeu prend la forme d’un jeu d’aventure et ne se résume pas a une suite de combat. En plus du moral des troupes il faut également gérer nos ressources obtenu en fouillant la map, en remportant des combats, en dénichant des coffres cachés (qui apportent aussi des récompenses pour le jeu Gwent) ou en accomplissant des quêtes. Ces ressources nous permettent de faire évoluer notre armé en débloquant de nouvelles cartes ou en augmentant les capacités de notre deck mais peuvent aussi parfois nous être utile pour accomplir des quêtes ou nous être arracher par un événement ou en conséquence d’un mauvais choix. Je vous rassure il y aura largement de quoi tout débloquer si vous accomplissez toutes les quêtes. Le but de ce système, aussi basique soit-il, est d’influencer notre jeu. Et oui, car au fur et à mesure qu’on débloque des choses on va pouvoir modifier notre deck et changer notre stratégie de combat, ainsi le jeu se renouvelle régulièrement et évite la redondance. Par ailleurs, bon nombre de combat disposeront de règles spécifiques, par exemple, des batailles écourtées en 1 seul round, un boss qu’il faudra détruire plutôt que de gagner au nombre de point comme dans les règle normale, où, suivant le contexte du scénario, un héro qu’il faudra déplacer vers la ligne adverse en mode infiltration, etc. De plus, les quêtes annexes prennent souvent la forme de casse-tête avec des cartes qui nous sont imposé et ne font pas partie de notre deck, cela permet encore une fois de renouveler le gameplay, c’est très ingénieux.
Tout comme la célèbre saga Baldur’s Gate et les autres jeux inspirés du JDR papier, les personnages majeurs que l’ont rencontre pourront faire partie de notre team de héro ou non et resté à nos côtés jusqu’à la fin ou non. Leur intégration pourra être un avantage dans certaines situations ou un inconvénient dans d’autres cas. Chaque personnage ajouté à l’équipe intervient plus ou moins régulièrement dans le scénario pour nous influencer dans nos choix et peu également s’avéré utile à l’accomplissement de certaines quêtes (en plus d'être une carte). C’est là qu’on prend conscience de la densité des dialogues et le travail colossale sur la structure narrative, chaque scène a été écrite et doublé autant de fois qu’il y a des potentiel intervenant pour en modifier le contenu.
Le personnage principale, celui que l’ont incarne est donc Meve, une reine guerrière au tempérament sulfureux mais qui sait se montré sensible par moment.
Reynard, sont plus proche et fidèle conseillé, il sera avec nous dès le début de l’aventure.
Gascon, un brigand qui maîtrise mieux le sarcasme que le protocole social.
Xavier, Un ingénieur talentueux seule survivant d’un assaut Nilfgaardien et qui réclame vengeance.
Rayla, une guerrière intrépide qui voue une haine véhémente envers les non humain.
Eyck, un vaillant chasseur de monstre (je ne l’avais pas dans mon équipe).
Isbel, une magicienne hippie qui refuse de se battre.
Gabor, un nain… comme les autres « Bordel on va pas s’laisser emmerder par une putain d’porte »
Barnabas, un ingénieur gnome dont les inventions on une fâcheuse tendance a exploser.
Une OST de qualité qui reprend les sonorités de The Witcher 3 avec des cordes et des chants guerriers. Manque peut-être un peu de variété mais il faut dire que le scénario n’amène pas non plus a des situations variées, c’est la guerre.
Malgré les qualités indéniables d’écriture, d’OST, de doublage et les efforts fournis pour renouveler continuellement le gameplay je n’ai malheureusement pas pu m’empêcher de le trouver un tantinet longuet par moment. Il faut dire que je ne m’attendais vraiment pas ce que le jeu m’occupe 40h durant, ça peu paraître étrange mais c’est le seul point négatif que je pouvais trouver et c’est en soit un point positif aussi. Niveaux prix par contre, il est peut-être un peu élevé (26€), néanmoins on le trouve assez régulièrement en promotion à 13€ ce qui pour le coup est carrément valable vue le taf accomplis (20€ me parait être le prix juste pour un jeu de cette envergure). Un jeu avec aussi peu de prétention qui fait l’effort d’être doublé en français avec un scénario aussi dense, prenez en de la graine Telltale et Unbisoft (pour South Park) !
Malheureusement, j'ai l’impression que le jeu n'a pas fait sensation, la version console de Gwent a été supprimé faute de succès tandis que ce DLC semble avoir effrayer le publique à cause de son prix. Quand on sait que CD Project Red avait pour projet de produire un jeu de ce type par faction de Gwent, et au vue de la qualité de ce premier jet, ce serait vraiment triste que ça s'arrête maintenant. J'espère donc que ma critique vous aura convaincu de vous le procurer, si vous êtes fan du sorceleurs et/ou de littérature dark fantaisie croyez moi, vous ne serez pas déçu.
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Créée
le 26 déc. 2019
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