Petit, gentil et un peu barjot aussi
Nouvelle critique rétro, nouveau jeu de plates-formes. Je fais même encore plus fort puisqu’il s’agit d’une adaptation d’un dessin animé lui-même issu de l’univers de Bugs Bunny. Incroyable, n’est-ce pas ? On pourrait presque croire que je le fais exprès. Mais c’est surtout car Tiny Toon Adventures offre un contrepoint intéressant sur l’omniprésence des jeux de plates-formes à l’époque de la NES.
Une fois n’est pas coutume, commençons par l’aspect graphique du jeu car, il faut bien le dire, si on ne peut plus faire sa graphics whore sur des jeux NES, où va-t-on ? Sorti peu de temps après Bugs Bunny’s Birthday Blowout, la différence est pourtant énorme. Ce qui marque le plus finalement est la grosseur des sprites. Les habitués de la NES savent que la taille des personnages était limitée par la puissance de la machine. Dans ce Tiny Toon Adventures, Buster (ainsi que les 3 autres héros) et les ennemis ont de la consistance, du volume. Mine de rien, c’est plutôt agréable.
Ça l’est d’autant plus que les environnements traversés sont assez variés, tout comme les montres rencontrés, bien que certains réapparaissent régulièrement. L’ensemble s’intègre très bien à l’univers des Tiny Toons et l’on retrouve avec plaisir les différents protagonistes de la série.
Les musiques sont également forts sympathiques et d’une qualité plus que correcte pour l’époque. En revanche, les bruitages sont mal choisis et auront tendance à agacer rapidement. Un choix étrange a poussé les développeurs à choisir les pires bruits pour quand vous sautez sur un ennemi ou quand vous ramassez une carotte. Les deux actions que vous faites le plus en somme.
Jusque là, tout va bien. Comme d’habitude, je ne vais pas m’attarder sur le gameplay car tout le monde sait que c’est secondaire. Tout est impeccable, assez bien calibré et rarement injuste. Bien que le jeu soit tout de même difficile (un standard de l’époque pour faire durer les 500 balles investies plus de 30 minutes), il n’est pas extrêmement frustrant. Bien sûr, certaines séquences demandent à être faites et refaites jusqu’à les connaître presque par cœur mais rien d’inconcevable pour un jeu NES.
D’ailleurs, il se permet même un twist plutôt sympathique le bougre, puisqu’au début de chaque niveau vous devez choisir un personnage secondaire entre Plucky, P’tit Minet et Dizzy, chacun avec ses propres caractéristiques. Plucky peut par exemple planer alors que P’tit Minet permet de s’accrocher aux murs. Ça c’est pour les noobs. Dizzy lui se contente de tout péter avec une attaque tornade (ouais !). On change entre Buster et le personnage choisi en ramassant un item spécifique. C’est d’autant plus intéressant qu’en fonction du niveau, un personnage sera plus avantageux qu’un autre.
Les boss sont plutôt réussis dans l’ensemble aussi. Il y a même des niveaux récurrents où il faut échapper à Elmira qui viennent casser un peu la monotonie du jeu. Dans l’ensemble, c’est du tout bon.
Il est difficile de reprocher beaucoup de choses à Tiny Toon Adventures. Seulement, le jeu est sorti en fin de vie de la console et n’est pas spécialement original. Il est réussi mais n’apporte rien de novateur. Sans l’ambiance et l’univers des Tiny Toons, ce titre serait sûrement passé inaperçu, comme son grand frère. Cependant, Tiny Toon Adventures se paye au moins le luxe d’être un bon jeu de plates-formes lui et c’est déjà pas si mal.