To the Moon, pour moi c'est une histoire d'amour. Il fait partie de ces rares jeux qui m'ont fait réellement ressentir un niveau d'émotion proche de celui qui j'ai pu atteindre en lisant certains livres, ou en voyant certains films.
Parce que oui, To the Moon tient plus du livre ou du film que du jeu vidéo, et ce n'est pas son gameplay (exploration/puzzle) qui révolutionnera le genre. En revanche sa direction artistique atypique (mais d'une très très grande qualité) plongera n'importe qui né avant 1995 dans un état nostalgique. Et c'est précisément le sujet.
Dans un futur proche, Johnny est mourant, mais il aimerait réaliser son rêve, aller sur la lune. Il fait donc appel à la Sigmund Corp, une entreprise qui s'occupe de réaliser les rêves de personnes en fin de vie, en voyageant à travers leur souvenirs et en tentant de modifier (virtuellement) le cours de leur vie.
Les Docteurs Eva Rosalene et Neils Watts vont donc être amenés à explorer les souvenirs de Johnny par petites touches des plus récents au plus anciens, et l'observer en proie au doute, aux déception, mais aussi aux joies qui composent sa vie. Ces deux personnages vont être les guides du spectateurs à travers la vie de Johnny et leur humour qui tombe toujours juste évite au jeu de sombrer dans un pathos malvenu.
En étant amenés à partager l'histoire de cette homme qui se rembobine c'est dans la notre que le jeu nous amène à nous replonger.