To the Moon
7.6
To the Moon

Jeu de Freebird Games (2011PC)

« To The Moon », ça pourrait être un titre de Franck Sinatra, ce n’est pas le cas mais c’est tout aussi poétique et profond.
To The Moon c’est un voyage proposé par Ken Gao avec son studio Freebird Games.
Un voyage mémoriel qui vous emmènera dans les souvenirs d’un vieux qui va bientôt mourir.


Alors, pour vraiment bien expliquer, il s’agit d’un monde, certainement un peu plus dans le futur que notre époque actuelle.
La Sigmund Corporation (ça fais très méchant comme nom n’empêche) est une entreprise qui vous propose de changer votre vie mais d’une manière un peu spécial… en effet, imaginez-vous un instant vous voir réaliser votre rêve alors que ça ne s’est jamais produis (donc réalisation de votre rêve, dans un rêve, Nolan sors de la !) Dans les faits, c’est un copier de vos souvenirs, modifications sur Word (bon c’est plus complexe sinon le jeu n’aurait aucun intérêt) et coller dans vos souvenirs, « Souhaitez-vous remplacer le fichier souvenir déjà présent ? Oui »
C’est un peu ça le boulot de la Sigmund Corporation, d’ailleurs on ne sait pas trop si ça propose une alternative à vos souvenirs ou si ça les efface contre ceux créer, le but n’est pas de comprendre le mécanisme de cette technologie, non le but c’est comme je le disais en préambule, aider un vieux qui va mourir.


Et pour ça on envoie la fine équipe, Neil Watts et Eva Rosalene, le premier est ingénieur, d’une lourdeur comique et geek sur les bords, la deuxième plutôt docteur, un peu trop sérieuse et tournée sur le travail. On s’attache forcément énormément à un des deux personnages (Neil pour ma part) Vous pourrez donc vivre les événements (mise à part une fois, ce n’est pas vous qui choisissez celui que vous allez contrôler) de ces deux points de vue vraiment opposées.
Car c’est là le point central du jeu et son (seul ?) intérêt, l’histoire.


Ce vieil homme il a un rêve dans sa vie, c’est d’aller sur la Lune (t’a compris le titre maintenant ?!) (D’ailleurs le vieux ça pourrait être moi vu son rêve). Mais la situation est critique, car Monsieur a décidé d’appeler la Sigmund Corporation juste avant de mourir (encore un retraité qui prend de bonnes décisions économiques !) et par conséquent, c’est beaucoup plus difficile d’avoir son aide (quand on est presque dans le coma en même temps...). Du coup on s’amuse et se prend au jeu du voyage mémoriel, partant d’il y a quelques mois jusqu’à son enfance, en voyant les moments qu’il l’a marqués dans sa vie, ça nous pousse aussi à avoir du recul et une certaine critique (peut-être) de sa propre vie et sincèrement c’est ultra touchant, c’est bien fait, on est accompagné par des musiques magnifiques (mais un peu redondante malheureusement) Bien entendu, ces souvenirs touche nos deux larrons (dernière fois que j’utilise cette expression) de façons complètement différents.
Je ne vais pas parler plus de l’histoire, car c’est vraiment la clé de voute du jeu et il faut le vivre pour en profiter pleinement.


Maintenant, passons aux choses qui font que le jeu ne peut pas plaire à tout le monde (soit tu adhères, soit tu n’aimes pas)
Les graphismes par exemple peuvent en rebuter plus d’un (c’est du RPG Maker, tu vois le truc) alors je sais que les graphismes un peu retro ça fais son effet chez certains (moi j’aime bien aussi sur certains jeux) mais quand c’est du RPG Maker, il n’y a pas forcément de direction artistique forte et du coup c’est un peu fade, on reviens souvent dans les même endroits et on fais vite le tour.
Je ne parlerai pas du gameplay qui est aussi utile dans le jeu que la Pologne pendant la 2WW, c’est très simpliste (permet de se déplacer, d’interagir avec des objets et d’ouvrir le portail mémoriel, le truc bien chiant par excellence) et ça devient vite redondant.


L’envie de vouloir « sauter » les passages où on joue, cela arrive très souvent et c’est là que ça devient dérangeant surtout dans un jeu aussi ultra linéaire, c’est de l’habillage (fin je parle surtout des portails mémoriels qui sont comme je le dis plus haut, sont ultra chiant, c’est vraiment histoire de dire qu’on fait un truc entre les scènes)
Du coup le seul leitmotiv du jeu, c’est de vouloir connaître le fin mot de l’histoire, en espérant tout de même que ce soit bientôt la fin.
On notera que le jeu dispose d’une traduction française (ce qui n’était pas le cas à sa sortie) et qu’il y a deux dlc gratuit (en anglais cependant).
Je pense que le jeu est à faire pour les personnes voulant découvrir une histoire touchante et passionnante (car il y a toute une métaphore derrière le fait de vouloir aller sur la Lune et on a un réel plaisir à découvrir la vie de cet homme)
Vu son prix, n’attendez rien d’autre du jeu, il n’y a aucune rejouabilitée (sauf si vous n’avez pas compris un truc éventuellement) et le gameplay est loin d’être révolutionnaire ou fun.

emulact
6
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le 30 juil. 2018

Critique lue 93 fois

emulact

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