J’ai décidé que j’allais désormais accrocheur le lecteur par un titre clickbait. Voici mon titre : si vous avez aimé Celeste vous allez aimer Trackmania Natons Forever.
Disclamers : je ne suis pas fan de voiture dans la vraie vie. 2. Je ne suis pas un fan (a priori) de jeux de simulations. Cela tombe bien Trackmania Nations Forever n’est pas un jeu pour fan de voiture, ni de simulations. J’irais même plus loin : ce n’est pas vraiment un jeu de course de voitures au sens classique du terme. On ne parcourt pas les 65 parcours dans le but de battre ses adversaires mais pour battre un temps. Tout l’attrait du jeu tient dans cet unique but : une certaine idée du perfectionnisme.
Tout ce qui entoure ce but est loin d’être parfait : les graphismes de TMNF sont globalement assez génériques malgré quelques jolis effets de la lumière. La musique est une sorte de lounge house assez ennuyeuse. Il n’y a pas de physique des dégâts, toutes les voitures ont les mêmes caractéristiques. Toutes les pistes semblent avoir été fait avec le même « level editor ».
Ce qui fait que TMNF est un jeu génial, c’est la mécanique de conduite. Les contrôles simplissimes (accélérer, tourner à gauche, à droit et parfois freiner) demandent une grande précision. Tout est question de timing parfait. Révélation pour moi : je me rends compte que les jeux de course sont la plupart des jeux 3D mais avec des contrôles de jeux 2D. Comme un plateformer, les inputs pourraient être articuler sur un simple axe X (gauche et droite) et Y (accélérer, freiner). J’aurais de la peine à dire pourquoi ce jeu en particulier a un contrôle aussi exceptionnel, mais c’est un ressenti que je n’ai jamais eu dans un aucun jeu de course. C’est à la fois immédiat à maitriser mais relativement à bien maitriser mais exponentiellement difficile à masteriser.
Il faut effectivement avoir un certain mindset pour rentrer dans le ce jeu : avoir la culture du « grind ». être un peu obstiné pour recommencer des dizaines voire centaines de fois le même parcours afin d’obtenir la médaille que l’on souhaite (pour ma part, je me suis arrêté à la médaille d’or). Un peu comme Celeste, donc, on travaille sur des micros-segments (la durée moyenne d’une course est d’environ 45 sec.) que l’on doit maitriser. Autre élément totalement unique à ce jeu est la possibilité de « freiner dans les airs » et de décider de sa trajectoire (comme un plateformer 2D). C’est physiquement totalement improbable mais très intéressant au niveau du gameplay.
Il y a un aspect évidemment très compétitif et un système de classement sur deux échelles : une local (un système de médaille de bronze à nadeo (plus haut que Gold)) et un système de leaderboard mondial assez risible. Il est toujours amusant d’être fier d’un de ces parcours avant de réaliser qu’on rentre juste dans le top 100'000 mondial. L’aspect patriotique voir régional qui est assez comique, je suis assez fière d’être dans le top 100 d’une partie de la Suisse (qui n’est déjà pas un grand pays).
Bref, jouez-y, c’est gratuit.