Après un Bastion plutôt réussi, Supergiant Games revient avec un Transistor encore plus original.
On retrouve cette narration particulière mais le fait que le narrateur s'adresse cette fois directement à l'avatar du joueur rend ceci encore plus prenant, notamment la fin qui est très touchante. Il y a en plus pas mal d'informations qu'on peut trouver en explorant le monde (via les terminaux) ou en expérimentant avec les compétences, ce qui pousse le joueur à exploiter le gameplay afin d'avoir le plus de détails possibles sur l'histoire. Une excellente interaction entre narration et gameplay selon moi (même si cela aurait pu être plus poussé).
La direction artistique du titre est simplement sublime. Que ce soit les décors, les sprites des personnages et des ennemis ou les animations, tout est magnifique et l'émerveillement est présent du début à la fin. L'OST est également une grande réussite, on retrouve le style trip-hop de Darren Korb au meilleur de se forme, avec des sonorités très électriques qui collent absolument parfaitement à l'ambiance "cyber-futuriste" du jeu. Les quelques musiques chantées (par Ashley Lynn Barrett) sont un bonheur pour les oreilles et apportent une touche très rafraîchissante au genre.
Mais là où Transistor se démarque le plus de son aîné, c'est bien au niveau du gameplay. Le game-design général est un peu plus dirigiste mais les combats ont beaucoup gagné en tactique grâce au système de Turn() (qui permet en gros de planifier des combos avec un système de pause) et la personnalisation de l'avatar est originale et d'une liberté grisante, il y a beaucoup de possibilités différentes qui peuvent changer complètement le style de combat de l'héroïne.
Comme Bastion, le jeu est un peu court (une dizaine d'heures) mais le rythme est très soutenu et on n'a pas le temps de s'ennuyer une seconde. Et pour ceux qui en veulent plus, un New Game + augmentant la difficulté des ennemis est présent.