Trials Evolution: Gold Edition par Robin Masters

Enorme succès commercial sur le Xbox Live Arcade en 2012, Trials Evolution débarque enfin sur PC. RedLynx nous promet du lourd avec cette Gold Edition très fournie. Verdict du FlatOut du deux roues.

Récemment racheté par le géant Ubisoft, le studio finlandais RedLynx a travaillé en collaboration avec la filiale chinoise d’Ubi basé à Shanghai pour concocter cette version PC de Trials Evolution. Le concept, vous le connaissez sûrement: au revoir la course de moto classique et bonjour les parcours d’obstacles, les sauts périlleux, les chutes et le grand n’importe quoi. Le joueur joue contre la montre et vise dans un premier temps la fin du parcours pour ensuite ne faire qu’une seule chute et à la fin un sans faute pour gagner la médaille d’or. Chaque médaille permet ainsi de passer des nouveaux permis permettant de piloter des motos plus puissantes et rapides, de participer à des tournois et des jeux d’adresse assez ardus. Disponible pour une vingtaine d’euros sur la toile (un peu moins si l’on cherche un peu), le jeu propose plus d’une centaine de pistes dans un premier temps, le mode solo mêlant deux carrières, celle en extérieur et l’autre en entrepôt.

Les joueurs ne possédant pas de Xbox 360 et qui n’ont pas trop suivi le concept de Trials Evolution risquent de tomber de moto très souvent. Le jeu se joue sur un plan unique, on roule vers la droite ou la gauche, et on gère la position du motard sur sa bécane. Une maniabilité très simple donc: on accélère, on freine, on se penche en avant ou en arrière et on peut s’éjecter de sa moto. Simple oui, mais délicat à maîtriser. A chaque saut, il faudra gérer le positionnement pour bien retomber et éviter ainsi le dos broyé ou le facepalm, lors d’une montée il faudra se pencher en avant pour ne pas basculer vers l’arrière, ou gérer les roues arrière pour ne pas manquer un saut et se retrouver dans le ravin. Bien évidemment, plus on avancera dans le jeu, plus les motos seront rapides et les parcours précis: des sauts au millimètre près, des montées presque à la verticale ou des tremplins de tarés qu’il faudra prendre à fond pour bien atterrir de l’autre côté.

Vieux motard que j’aimais

L’univers de Trials Evolution est complètement barré. Les parcours regorgent de bidons qui explosent de tous les côtés, chaque arrivée s’en suit d’une scène entraînant la mort du pilote, comme le plafond qui s’effondre, le vide ou une dizaine de barils explosifs. Cela n’a aucun intérêt mais contribue bien à l’amusement général lorsqu’on joue. Dans l’ensemble, les parcours s’avèrent plutôt variés, certains étant un peu louches, comme celui en plein milieu d’un champ de bataille avec des avions bombardiers, ou au milieu de dolmens flottant dans le vide. L’argent récolté à chaque parcours permet de personnaliser son pilote de la tête aux pieds directement dans le garage où on pourra aussi personnaliser la couleur de son engin. Pour les Youtubeurs actifs, chaque course peut être partagée sur le réseau, à condition de patienter le temps de l’encodage et de la mise en ligne. Autrement dit, on ne s’en sert pas, sauf si on vient de se faire un raid de fou ou créé un circuit complètement barge. L’outil de création d’épreuves est très complet et on trouve des centaines de créations à télécharger n’ayant de limite que l’imagination de leurs auteurs. On trouve ainsi une épreuve de basketball dans laquelle il faut éjecter son joueur dans le panier plus loin, ou alors des enchaînement de tremplins gigantesques accompagnés de loopings à des kilomètres de hauteur de la terre ferme.

Si le mode solo de Trials Evolution justifie à lui seul son prix, le mode multijoueur et tout ce qui en découle valent le détour. Des courses à quatre joueurs très débiles et les traditionnelles excuses pour ne pas assumer son skill moyen. Comme tout n’est pas non plus totalement positif, on pourra regretter l’absence des DLC sortis sur le XBLA depuis avril 2012 mais surtout la lourdeur de lancement du jeu. Même acheté sur Steam, il faut obligatoirement passer par Uplay pour jouer, de quoi démotiver certains. On aurait également apprécié un effort d’adaptation pour une version PC, à peine liftée graphiquement et offrant même quelques soucis de framerate par moment. Si le pilotage de la moto au pad est conseillé, les adeptes du clavier pourront aisément s’en sortir, au moins jusqu’aux jeux d’adresse très relevés.

Trials Evolution: Gold Edition propose beaucoup de contenu, un mode en ligne excellent, pléthore de circuits et l’esprit décalé qui avait fait le succès du jeu sur le Xbox Live Arcade. Un prix justifié pour le plaisir de jeu et la très bonne durée de vie du mode solo, surtout si l’on vise les médailles d’or. Pour une Gold Edition, où sont passés les DLC et les extensions?