Death's door wins !
Jeu désinstallé après 8 heures à essayer de l'aimer car j'étais attiré par les références à Zelda 3.-La direction artistique semblait cool mais s'avère redondante. Toujours les mêmes modèles avec...
Par
le 7 oct. 2022
14 j'aime
3
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
Tunic (2022) veut clairement nous faire vivre l'expérience Zelda. Mais pas n'importe quelle expérience Zelda. Celle d'un gamin des années 90 qui aurait trouvé une copie de seconde main en langue étrangère de A Link to the Past dans la brocante du quartier. Un gamin qui n'a pas accès à internet, qui ne comprend pas la langue, à part peut être deux ou trois mots, et qui doit déchiffrer péniblement un (gros) livret du jeu qui tombe en lambeaux, en s'aidant des quelques notes griffonnées à la marge par le précédent propriétaire. Un travail tant d'intuition que de logique. Une chasse au trésor. Un jeu dans le jeu.
L'expérience délicieusement nostalgique et astucieusement méta que nous propose Tunic fonctionne admirablement bien. Sur moi, en tout cas, car j'ai été ce gamin, ma SNES d'occasion pourra en témoigner. Tunic a de plus l'intelligence de distiller les pages de son livret au compte-goutte, pour éviter la surcharge d'information, récompenser le joueur dans sa progression et gérer le rythme du jeu en contrôlant l'information. Ces moments "eureka" où l'on comprend enfin quelque chose qui a posteriori parait évident sont pléthores et très gratifiants.
En ce sens, Tunic est un knowledge-vania, genre récent où la connaissance des mécaniques du jeu guide la progression du joueur. Outer Wilds (2019) en est le fantastique porte étendard.
Mais Tunic n'est pas qu'un knowlegde-vania. Il est de plus un Zelda-like (A Link to the Past, 1991, en particulier, les similitudes sont trop nombres pour être comptées), mâtiné d'un soupçon de Dark Souls (on est en 2022 ma bonne dame), et un jeu d'énigmes (qui m'a beaucoup fait penser à Fez, 2012).
Et finalement, cette mayonnaise ne prend qu'à moitié, pour moi en tout cas. Le côté Zelda-like est plutôt exigeant, les énigmes mettent les méninges à rude épreuves et ces deux types de difficultés rentrent un peu en conflit. Si je me concentre exclusivement sur les combats, je passe à côté du coeur du jeu. Et quand je veux percer une énigme, je suis rapidement lassé de devoir trucider des mobs à la pelle pour aller d'un point A à un point B, puis un point C car B est une impasse, puis D, puis à nouveau B car en fait c'était là la solution.
Passé l'obtention de l'ensemble du livret, mon intérêt a rapidement décliné.
Bref, l'un dans l'autre, je n'ai pas fini Tunic, trop agile pour mon cerveau, trop cérébral pour mes doigts. Mais je suis reconnaissant à son créateur Andrew Shouldice pour m'avoir fait revivre un morceau de mon enfance que j'avais oublié.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 27 mars 2023
Critique lue 54 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Tunic
Jeu désinstallé après 8 heures à essayer de l'aimer car j'étais attiré par les références à Zelda 3.-La direction artistique semblait cool mais s'avère redondante. Toujours les mêmes modèles avec...
Par
le 7 oct. 2022
14 j'aime
3
Lorsqu'on cherche des informations sur Tunic, on tombe trop souvent sur des descriptions journalistiques douteuses à base de "le zelda-souls indé !". Autrement il ne reste que des spoil, qu'il faut...
Par
le 27 juil. 2023
12 j'aime
2
Oui. Oui vous avez bien lu. Oui, par ce titre, j’établis une connexion directe entre ce Tunic et Elden Ring. Oui oui, vous ne rêvez pas : j’entends bien comparer dans ma critique ce jeu tout mignon à...
le 20 nov. 2022
12 j'aime
8
Du même critique
Les Traducteurs (2020) est un whodunit qui allie sur le papier un concept classique, le mystère en chambre close, à un contexte original : il ne s’agit point d’élucider un meurtre, mais de trouver un...
Par
le 3 févr. 2020
28 j'aime
5
Alors que certaines plateformes de vidéos en lignes ont été récemment accusées de diffuser sans distinction nombre de pseudo documentaires complotistes, j'ai été intrigué de voir ce La Terre à plat...
Par
le 15 mars 2019
17 j'aime
Difficile de parler d’une suite au Millenium de Fincher. Le réalisateur (Fede Alvarez), les scénaristes, les acteurs, le compositeur, le chef op… sont tous différents ! En plus, il n’adapte même pas...
Par
le 16 nov. 2018
17 j'aime
3