J’aurais tellement aimé titrer cette critique “Ultra-étron” mais malheureusement j’ai apprécié le jeu. Tant pis pour ce magnifique intitulé, perdu à jamais. Tant mieux pour moi et Ultratron par contre.
Alors, qu’est-ce que ce Ultratron ? Oui, j’adore répéter le nom du jeu sans cesse, il me fait beaucoup rire. Ultratron, c’est fait par Puppy Games, les gars derrière Revenge of the Titans entre autres. Ça ne vous dit absolument pas ce que c’est mais ça définit déjà beaucoup tant ce studio a une patte graphique particulière et des éléments de gameplay récurrents. Sinon Ultratron (je ne m’en lasse pas) est un twin stick arena shooter. Voilà, vous êtes bien avancés, hein ? Je suis content d’avoir pu caser ça dans cette critique en revanche. Il s’agit d’un shoot’em up se jouant uniquement sur des niveaux avec un seul écran (c’est la partie arena) et utilisant un stick pour se déplacer et l’autre pour tirer en indiquant la direction (ça c’est la partie twin stick). Pas si compliqué dans le fond.
C’est assez joli, on reconnaît clairement le design, que cela soit dans les monstres ou les effets, de Revenge of the Titans. Ça pète de partout, il y a des couleurs qui flashent dans tous les sens sur un fond de techno et c’est plutôt cool ! Les ennemis deviennent de plus en plus coriaces au fur et à mesure des niveaux et de nouveaux patterns apparaissent, forçant le joueur à changer à s’adapter. Le problème est que les monstres à abattre ont des apparences très similaires ce qui rend leur différenciation assez compliqué dans le bordel ambiant. C’est dommage pour un jeu rapide qui demande des réflexes surhumains.
Chaque monstre tué laisse des petites pièces derrière lui qu’il faut aller ramasser, pièces qui permettent entre chaque niveau d’acheter des upgrades (puissance de tir, boucliers, bombes et assistances en tout genre). Le concept est intéressant et force à prendre des risques pour pouvoir être plus à l’aise sur les niveaux suivants. Ça apporte aussi un petit côté stratégique en choisissant de s’orienter plus vers une meilleure puissance, de la sécurité avec des boucliers, des assistances en tout genre, etc. Bien qu’anodines au début, ces décisions s’avèrent être cruciales une fois passé la vingtaine de niveaux. On se retrouve aussi un peu avec le même syndrome que pour Revenge of the Titans, à savoir que certaines stratégies sont plus viables que d’autres. Néanmoins, cela est nettement moins handicapant que ça ne l’était dans Revenge of the Titans.
L’aventure principale s’étale sur 40 niveaux avec un boss tous les 10 niveaux. Finir Ultratron n’est pas exceptionnellement dur mais rassurez-vous, jeu de scoring oblige, ça continue derrière avec de plus en plus d’ennemis et là ça devient difficile. Au-delà des 50 à 60 niveaux, il devient dur d’économiser de l’argent pour acheter autre chose que des boucliers pour se protéger et ça fait considérablement monter la pression.
Il est clair que ce n’est pas le jeu sur lequel je passerai 70 heures car il manque tout de même de variété. Les environnements se ressemblent tous mis à part les lumières qui changent. Comme je l’ai déjà dit, même chose pour les monstres qui ont des trombines identiques. L’arène dans laquelle se passe l’action est aussi toujours la même (rien de choquant ici) et les quelques niveaux bonus ne suffisent pas à renouveler l’expérience. Pourtant, Ultratron est un jeu addictif. Il est facile de relancer une partie et de voir des lumières encore des heures après avoir joué.
Ultratron n’est pas du tout un étron. C’est un petit jeu de scoring sympathique bien que manquant cruellement de variations. On regrettera qu’il n’y ait pas plus de modes (coopération par exemple). En somme, rien de révolutionnaire mais largement suffisant pour s’occuper quelques heures, soit à peu près le même temps qu’il m’a fallu pour trouver ce nouveau titre de chronique tout pourri.